Tourisme saharien : Un bond de 47 000 visiteurs en un an

Lors d’une séance plénière au Conseil de la nation dédiée aux questions orales posées aux membres du gouvernement, la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Houria Meddahi, a révélé ce jeudi une affluence « significative » dans le Sahara algérien durant la saison 2024-2025, portée par « le visa délivré aux frontières ».

Le Sahara algérien continue d’attirer un nombre « croissant » de visiteurs étrangers, a affirmé la ministre au cours de son intervention. Selon les données présentées, Mme Meddahi a indiqué que 47 000 touristes avaient exploré les régions sahariennes durant la saison 2024-2025, un volume qualifié de « positif » par le département.

La ministre a souligné que le tourisme saharien « a nettement rebondi depuis l’instauration du visa de régularisation », plus connu sous le nom de visa à l’arrivée. Cette mesure, opérationnelle depuis début 2023, permet aux visiteurs étrangers de se voir délivrer leur visa directement aux postes frontaliers, « sans recourir au circuit administratif classique ».

Ce dispositif concerne toutefois que les voyageurs pris en charge par une agence touristique algérienne agréée, responsable d’introduire les demandes via les plateformes numériques dédiées des directions du tourisme, toujours selon la même responsable. « Au total, 280 agences ont été mobilisées pour accueillir les touristes sur la période évaluée, ce qui représente aussi un signal favorable », a-t-elle ajouté.

Selon Mme Meddahi, cette stratégie repose également sur la valorisation des ressources touristiques sahariennes. Elle vise à la fois « la création de revenus économiques et le développement d’un tourisme durable ». Pour ce faire, plusieurs actions sont engagées, notamment l’élaboration de plans locaux de développement, l’intégration des sites archéologiques dans les circuits touristiques, le soutien à l’investissement hôtelier, ainsi que l’encouragement de l’artisanat et des PME, avec l’implication directe des familles locales.

La ministre a également précisé que les atouts actuels du pays suffisent à accroître l’afflux de visiteurs vers les principales régions du Sud, parmi lesquelles Djanet, Tamanrasset, Ghardaïa, Biskra, El Oued, la Saoura et le Gourara. Elle a toutefois rappelé que la stratégie du secteur s’appuie d’abord sur « la relance du tourisme national » et « le développement du tourisme intérieur », en particulier saharien. Cette approche consiste à dynamiser l’activité touristique dans l’Ahaggar et mieux organiser les flux dans cet espace.

Dans ce contexte, la ministre a mis en avant le rôle « important » de l’artisanat féminin et du soutien qui lui est apporté dans la région. Elle a rappelé que les établissements hôteliers disposent déjà de tels espaces et affirmé que des instructions seront données pour réserver des lieux dans les infrastructures touristiques, afin de mettre en valeur les produits des artisanes lors des manifestations touristiques.