Réunion convoquée en urgence par l’Algérie sur Gaza : Le Conseil de sécurité bloqué par Washington

C’est encore un nouveau blocage. Le Conseil de sécurité de l’ONU à New York a mis fin ce jeudi soir à une séance de consultations à huis clos concernant le massacre de la rue Al-Rashid commis par l’occupation sioniste dans la bande de Gaza. Cette réunion d’urgence a été demandée par l’Algérie.  Aucun communiqué de presse ni aucun élément de déclaration sur l’objet n’ont été publiés ce vendredi. 

L’alignement des Etats Unis sur les thèses israéliennes dans sa politique de carnage contre les Palestiniens est devenu flagrant et honteux. Pratiquement, depuis cinq mois, Washington bloque et rejette tout texte ou résolution condamnant les massacres sionistes dans la bande de Gaza occupée. 

Cette fois-ci, les États-Unis d’Amérique se sont opposés à ce que les « forces de sécurité israéliennes » soient nommées nommément en relation avec leur responsabilité dans les tirs sur les Palestiniens qui s’étaient rassemblés pour obtenir de l’aide. Ce blocage survient à un moment où des consultations diplomatiques semblent avoir lieu au niveau des capitales pour voir si une nouvelle formule de consensus peut être acceptée ou validée concernant une déclaration à la presse que le Conseil devrait publiée.

Le représentant permanent des États-Unis d’Amérique au Conseil de sécurité a rejeté le texte de négociation qui contenait, selon lui, des expressions critiquant les sionistes, pourtant directement responsables du dernier carnage.

Ce texte indique que les membres du Conseil expriment leur profonde préoccupation face aux informations selon lesquelles plus de 100 personnes ont été tuées et environ 750 autres blessées lorsque les forces sionistes ont ouvert le feu sur une foule de personnes qui attendaient une aide alimentaire dans le sud-ouest de Gaza.

Le texte appelle également à « éviter de priver les civils de la bande de Gaza des services de base et de l’assistance humanitaire indispensables à leur survie », d’une manière conforme au droit international humanitaire.

Pour rappel, l’Algérie a demandé avant-hier une réunion urgente à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU sur les derniers développements dans la bande de Gaza. La réunion a eu lieu à 16h00 (heure de New York) et 22h00 (heure algérienne).

L’appel de l’Algérie à cette réunion urgente intervient à la suite du nouveau massacre perpétré le jour même par les forces d’occupation sionistes contre des civils palestiniens, alors qu’ils attendaient de l’aide dans la rue Al-Rashid, à l’ouest de la ville de Gaza, faisant plus de 104 martyrs et 760 blessés.

L’Algérie n’a de cesse d’œuvrer en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité, à l’effet d’instaurer un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, cible d’attaques sionistes ininterrompues depuis le 7 octobre 2023. L’Algérie a également exigé l’instauration des mécanismes pour l’acheminement des aides humanitaires, alors que plus de deux millions de Palestiniens souffrent de manque flagrant de nourritures, d’eau potable et surtout de médicaments. Le risque d’apparition d’épidémies ou de maladies parmi les populations les plus fragiles a été aggravé par cette situation de famine généralisée et les bombardements intensifs instaurés par l’occupant sioniste en dépit des appels de la communauté internationale à l’arrêt de l’agression.

Depuis le 7 octobre 2023, l’armée d’occupation sioniste n’a pas cessé de prendre pour cible sans distinction aucune les civils palestiniens, principalement des enfants et des femmes. Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Gaza s’est alourdi depuis jeudi dépassant le chiffre des 30.000 martyrs et plus de 70.457 blessés, selon les données récentes fournies par le ministère palestinien de la Santé.