Le non-respect de « minsk-2 » par l’Occident était le précurseur de la guerre en Ukraine

Le non-respect des accords de Minsk par les pays occidentaux était le « précurseur de l’opération militaire russe  spéciale » en Ukraine, a déclaré l’attaché de presse du présidence russe, vendredi, Dmitri Peskov sur les ondes de la chaîne de télévision Rossiya-1 dans le programme « Kremlin – Moscou ».

Il a ainsi répondu à la question du journaliste Pavel Zarubin si la Russie comprenait qu’elle était trompée à propos de Minsk-2.

« Au fil du temps, bien sûr, cela est devenu évident. Et, encore une fois, le président [de Russie Vladimir] Poutine et nos autres représentants l’ont constamment répété et déclaré. Mais tout cela a été ignoré par les autres participants au processus de négociation », a déclaré le porte-parole du Kremlin.

Après le coup d’État en Ukraine en février 2014, des manifestations de masse ont commencé dans l’est du pays, où prédomine la population russophone, qui n’était pas d’accord avec le nouveau cap de Kiev.

En réponse, les autorités ukrainiennes ont lancé à la mi-avril de la même année une opération militaire dans le Donbass avec l’utilisation de l’aviation et des bombardements massifs de zones résidentielles tuant de nombreux civils et poussant des centaines à vivre dans les sous-sols pendant que s’organisait la défense civile.

Les accords de Minsk conclus en 2014-2015 devaient devenir la base d’un règlement dans le Donbass. Ils ont été signés avec la médiation de l’OSCE, de la Russie, de l’Allemagne et de la France.

Dans une interview publiée le 7 décembre 2022 dans  le journal allemand « Zeit », l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel a qualifié la conclusion des accords de Minsk de « tentative de donner à l’Ukraine le temps de devenir plus forte. »

Selon elle, « il était clair pour tout le monde » que le conflit était gelé et que le problème n’était pas résolu, « mais c’est ce qui a donné à l’Ukraine un temps précieux ». Elle a exprimé des doutes sur le fait qu’à l’époque les pays de l’OTAN pouvaient apporter un soutien à Kiev dans la mesure où ils le font actuellement.

L’intervention militaire russe d’aujourd’hui intervient comme une réponse pour mettre fin à la guerre préparée et entretenue par l’OTAN contre la Russie depuis 2014, selon la publication allemande.