L’usine sidérurgique de Berrahal bientôt opérationnel

Le projet de construction de l’usine sidérurgique de Berrahal va continuer. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Industrie, Mohamed Bacha, lors de sa visite à la nouvelle zone industrielle de Berrahal.

La construction de l’usine sidérurgique de Berrahal, appartenant à l’entreprise ETRHB d’Ali Haddad, en partenariat avec l’italien Danieli, avait débuté en 2017 avant que les travaux ne soient arrêtés en 2019 suite à une décision de justice suite aux démêlés judiciaires qu’avait son propriétaire Ali Haddad avec la justice. Le taux d’avancement des travaux de cette usine sidérurgique est estimé à 75%.

Visitant les travaux déjà réalisés, le ministre de l’Industrie n’a pas hésité à confier à la presse que «l’assiette de terrain ainsi qu’une grande partie de l’argent ayant servi au financement de cette usine appartiennent à l’Etat. Il est tout à fait naturel que tout cela profite au citoyen algérien». Construite sur une assiette de terrain de l’ordre de 134,33 hectares, cette superficie a été hypothéquée en 2019 sur décision de justice. Une décision qui fera dire au ministre de l’Industrie : «C’est à l’Etat de trouver la meilleure formule pour sa relance.

A priori, les choses avancent dans le bon sens et tout va se régler dans les prochains jours pour une relance réelle des projets.» Il a invité tous les partenaires concernés pour la relance de cette usine sidérurgique à une rencontre à Alger : «Une rencontre avec une commission gouvernementale spécialisée pour surtout trouver une solution d’ordre juridique puisque les 134,33 hectares représentant la superficie du complexe sidérurgique sont hypothéqués sur décision de justice», a-t-il précisé.

Il convient de rappeler qu’à l’heure actuelle, des centaines de tonnes de matériels destinés à la construction de cette usine se trouvent au port d’Annaba et de Skikda dans de mauvaises conditions de stockage. Selon plusieurs utilisateurs des deux ports, les équipements industriels posés à même les quais commencent sérieusement à se rouiller.

La nouvelle usine sidérurgique de Berrahal pourrait générer plus de 2 000 postes de travail directs. Son coût de réalisation a été de 400 millions de dollars pour une durée de construction qui a été estimée à 18 mois. Elle devait être opérationnelle en juillet 2019 mais l’incarcération d’Ali Haddad a tout changé.

Selon l’avis de sidérurgistes chevronnés, cette usine sidérurgique, peu polluante, pourrait produire entre 850 000 t/an, voire un million de tonnes de rond à béton (RAB) dès sa première mise en fonctionnement. Il convient de noter que l’année 2021 semble devenir l’année sidérurgique de l’Algérie. Beaucoup de signes positifs se montrent en effet à l’horizon.

Le complexe sidérurgique d’El-Hadjar va exporter 220 000 tonnes d’acier vers l’Italie pour un montant de 100 millions de dollars. La société algéro-qatarie de sidérurgie (Algérian Qatar Steel), basée à Jijel, prévoit d’exporter 300 000 tonnes de fer au cours de cette année vers l’Europe, le Canada et certains pays arabes.

Et enfin, le complexe de métallurgie Tosyali Algérie, basé à Oran, table sur des revenus d’exportation de l’ordre de 700 millions de dollars pour l’année 2021, soit 6 fois plus par rapport au bilan 2020. Des efforts louables pour la nouvelle Algérie.