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Santé: La révolution numérique est lancée

Santé:  La révolution numérique est lancée

Le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Aït Messaoudène, et la Haut-commissaire à la numérisation avec rang de ministre, Meriem Benmouloud, ont signé une convention de coopération dans l’objectif d’accélérer et de renforcer la digitalisation du secteur de la santé, et ce à travers l’échange sécurisé des données dans le cadre du système national d’interopérabilité. C’est ce qu’a indiqué, jeudi, un communiqué du ministère.

Lors de la cérémonie de signature, le ministre de la Santé a déclaré que cet accord matérialise les directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en faveur d’une transformation numérique globale, destinée à améliorer et à moderniser les services de santé publique. Il a souligné que la numérisation du secteur sanitaire constitue désormais « un choix stratégique irréversible », représentant l’un des axes centraux de la réforme du système national de santé.

Le ministre a indiqué que son département œuvre à l’édification d’un écosystème sanitaire numérique intégré et interconnecté, basé sur une plate-forme nationale unifiée reliant toutes les structures de santé, et ce afin d’améliorer la qualité des prestations et de faciliter l’accès du citoyen aux soins sur l’ensemble du territoire.

Au cœur de cette transition se trouve le dossier électronique du patient, présenté comme la pierre angulaire de la transformation digitale. Ce dossier permet de centraliser l’ensemble des informations médicales dans une base de données sécurisée, accessible à partir de tout établissement de santé du pays. Selon le ministre, cette solution permettra d’éviter la répétition des examens, de renforcer le suivi personnalisé des patients, de faciliter la prise de rendez-vous et d’accélérer l’accès aux différentes prestations de soins.

Le ministre a également appelé à l’activation rapide du réseau national des plates-formes numériques prioritaires, parmi lesquelles figurent la plate-forme du dossier électronique du patient, celle dédiée à la maintenance des équipements médicaux, la plate-forme de suivi de la disponibilité des lits hospitaliers, ou encore celle de prise de rendez-vous dans les différentes spécialités médicales. A cela s’ajoute la plate-forme de formation médicale, destinée à améliorer la performance des professionnels de santé et à renforcer leurs compétences.

M. Aït Messaoudène a précisé que d’autres plates-formes sont en cours de déploiement, toutes conçues pour réduire les contraintes pesant sur les citoyens et faciliter leur accès aux services de santé. Il a notamment cité la plate-forme nationale des pharmacies, celle des maladies à déclaration obligatoire, la plate-forme d’orientation hospitalière ainsi que celle dédiée à la radiothérapie. A cet égard, il a insisté sur le strict respect de la confidentialité des données sanitaires, rappelant que leur consultation n’est possible qu’avec une autorisation préalable et grâce au code propre à chaque patient.

Pour sa part, Mme Benmouloud a réaffirmé l’engagement de son institution à accompagner de manière étroite le ministère de la Santé dans son processus de digitalisation. Elle a assuré que le Haut-Commissariat mettra à disposition toute l’expertise technique et institutionnelle nécessaire pour garantir la réussite de ce chantier stratégique, considéré comme l’un des piliers essentiels de la transformation numérique du pays.

Il convient de noter que cette convention prévoit un accompagnement méthodologique et technique pour organiser, structurer et exploiter les données sanitaires entre les deux institutions, en vue de développer des services numériques intégrés et de produire des indicateurs de performance fiables au service de la décision publique.

Le texte prévoit également des mesures techniques et organisationnelles strictes pour garantir la sécurité et la confidentialité des données de santé. Il s’agit notamment de sécuriser l’ensemble du parcours de la donnée, tout en empêchant toute modification, utilisation ou diffusion non autorisée.