Projets gaziers : Le GECF plaide pour des financements durables
Le rôle du gaz comme source d’énergie fiable a été une nouvelle fois réitéré à l’occasion de la 27e réunion ministérielle des pays membres du Forum des pays exportateurs de gaz (GECFGECF Forum des pays exportateurs de gaz), lors de laquelle les ministres ont souligné la nécessité de renforcer les investissements gaziers afin de répondre à la demande croissante pour cette source d’énergie propre.
Tout en mettant en garde contre les appels « trompeurs » à cesser le financement des projets de développement gazier, les ministres ont insisté sur « l’importance d’investir en temps opportun tout au long de la chaine de valeur du gaz, pour garantir des approvisionnements suffisants répondant à la demande croissante ».
Après avoir salué « la capacité des pays membres à assurer des approvisionnements stables malgré les fluctuations des marchés », les participants ont mis en garde contre ces appels visant à cesser les investissements dans le gaz naturel, une démarche qui aura un impact négatif sur la sécurité énergétique, a-t-on précisé.
Les ministres du Forum ont également exprimé leur « profonde préoccupation quant à la possibilité d’imposer des mesures ou des règlementations restrictives unilatérales à portée extraterritoriale », citant notamment le règlement européen sur les émissions de méthane (EU MER), la directive européenne sur le devoir de vigilance en matière de durabilité des entreprises (EU CSDDD) et le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (EU CBAM).
Ces règlementations « imposent des obligations qui vont souvent à l’encontre des principes et des exigences de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, de l’Accord de Paris et des règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) », annonçant à cet effet la création d’un groupe de travail temporaire du Forum chargés de ces questions, selon le communiqué final.
Les participants ont, par ailleurs, appelé à mobiliser les ressources financières nécessaires pour le soutien et le développement des infrastructures gazières, en coordination avec les institutions financières internationales, les banques multilatérales de développement et le secteur privé, afin de faciliter le financement des projets gaziers.
Le Nigérian Philip Mshelbila, nouveau SG du Forum
L’importance de cette orientation s’explique par la tendance haussière observée dans l’utilisation du gaz naturel à l’échelle mondiale.
Selon le rapport du Forum sur les perspectives mondiales du gaz, la demande pour cette ressource propre devrait augmenter de près de 32% d’ici 2050, sa part dans le mix énergétique mondial passant de 23% à 26%.
Le communiqué final a également souligné « l’importance croissante des technologies numériques dans le renforcement de l’efficacité opérationnelle, de la transparence et de la sécurité tout au long de la chaîne de valeur du gaz naturel », encourageant « les investissements dans l’analyse des données, les outils d’intelligence artificielle et les infrastructures intelligentes pour une meilleure gestion des ressources ».
Saluant les efforts du Secrétariat général du Forum, le communiqué final a également souligné « les progrès réalisés par l’Institut de recherche sur le gaz (GRI) relevant du Forum », basé à Alger.
Les participants ont exprimé leur « profonde gratitude » à l’Algérien Mohamed Hamel, secrétaire général sortant, pour « son leadership exemplaire et ses contributions importantes à la réalisation des objectifs du Forum », tout en félicitant Philip Mshelbila, du Nigeria, pour sa nomination en tant que nouveau SG du Forum.
Le Nigeria assurera la présidence tournante du Forum en 2026, année au cours de laquelle se tiendra le 8e Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement du GECF à Moscou.
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