Médéa : La fantasia à l’honneur à Ouamri
Initié dans le cadre des activités culturelles estivales, une manifestation de parade de chevaux et de fantasia a réuni, samedi après-midi sur la piste de la forêt des eucalyptus de Ouamri (25 km ouest de Médéa) quelque 50 cavaliers venus des wilayas de Médéa, d’Alger et de Ghardaia.
Le public présent à la manifestation a été gratifié divers spectacles de chevaux exécutés par des cavaliers vêtus de costumes traditionnels constitués de pantalons larges, gilets dorés, gandouras évasés, burnous, chéchias, de turbans et chapeaux de paille et s’adonnant à des galops se terminant par des décharges de baroud.
Organisé sous la houlette de la direction de la culture et des arts de Médéa, l’événement a été l’occasion de « faire découvrir un pan du patrimoine national, de la résistance populaire et des prouesses du cavalier algérien », d’une part, et de « ressusciter l’inspiration des bardes populaires ».
Les courses de chevaux et les jeux de fantasia sont un legs ancien hérité de nos ancêtres, il est un signe d’authenticité et d’identité et un élément constitutif de notre patrimoine matériel et immatériel local auquel d’ailleurs le ministère de tutelle accorde un grand intérêt, selon la directrice de la culture et des arts de Médéa, Salima Gawa. Car, rappelle-t-on, les numides étaient d’excellents cavaliers légers qui, armés de javelots et de boucliers, montaient leurs chevaux sans l’emploi du mors, de la selle et de l’étrier. L’Emir Abdelkader est connu pour avoir été un hippiatre renommé alors que les autres chefs de la résistance algérienne contre l’arrivée de la colonisation ont aussi tous été d’excellents cavaliers.
Signe de fierté chez les familles qui font l’élevage équin, le cheval est un acteur important dans les différentes manifestations religieuses et sportives et dans la fantasia qui demeure une tradition équestre bien ancrée dans nos contrées.
L’on continue d’ailleurs de vouer un grand amour pour le cheval comme le montre son harnachement pour les parades pour lequel des artisans consacrent leur travail à la confection du matériel d’apparat tel que les selles, les étriers, etc.
