De plus en plus de jeunes victimes d’arrêts cardiaques
Les maladies cardiovasculaires inquiètent de plus en plus du fait qu’elles représentent la première pathologie entraînant la mort et touchant actuellement bien plus de jeunes qu’il y a dix ans. C’est ce qu’ont fait savoir les spécialistes du CHU Mohamed-Nedir de Tizi Ouzou.
A l’occasion de la Journée mondiale du cœur, organisée le 28 septembre de chaque année, et sous le parrainage du ministre de la Santé, la Société algérienne de cardiologie (SAC), dont la présidence est assurée par le Pr Brahim Kichou, a organisé, au cours des journées des 28 et 29 septembre 2023, une vaste campagne d’information et de dépistage des maladies cardiovasculaires à Tizi Ouzou, au niveau de la place de l’ex-APC.
Cette opération, menée par les médecins du service de cardiologie du CHU Mohamed-Nedir de Tizi-Ouzou, dont la chefferie est assurée également par le Pr Brahim Kichou, a permis de lever le voile sur cette maladie en Algérie.
Selon les organisateurs, les maladies cardiovasculaires représentent la première pathologie mortifère, avec une moyenne annuelle de 17 millions de décès dans le monde et de 14 000 en Algérie. Les mêmes sources médicales notent encore que « le plus inquiétant est que de plus en plus de jeunes âgés de 25 à 40 ans sont victimes d’un infarctus en Algérie, phénomène qui, selon les cardiologues du CHU Mohamed-Nedir, était méconnu il y a dix années de cela ».
Aussi, ces spécialistes en cardiologie estiment qu’il est à présent impératif d’organiser des opérations de sensibilisation et de dépistage sur cette maladie afin de l’identifier et la traiter à temps. Ils vont même jusqu’à préconiser que les campagnes de dépistage se fassent au niveau des écoles, notamment les collèges et les lycées, afin que les élèves apprennent « l’importance de l’hygiène de vie et l’hygiène alimentaire, qui sont les principales causes de ces pathologies ».
La suggestion porte aussi sur l’organisation de journées d’information et de sensibilisation sur les lieux de travail dès lors que « l’on devrait savoir qu’un citoyen sur deux ne sait pas qu’il est hypertendu, qu’un hypertendu diagnostiqué sur deux n’est pas traité et enfin qu’un hypertendu traité sur deux n’est pas contrôlé ».
Notons enfin, sur ce volet précis, que les organisateurs de cette manifestation déclarent que « c’est un problème de santé publique pour lequel tous les efforts doivent être conjugués à l’effet d’inverser la tendance ».
Par ailleurs, il y a lieu de retenir le grand engouement que ces journées d’information ont suscité auprès du public. En effet, au cours de la deuxième journée, les 200 tickets prévus ont été distribués aux citoyens désireux de subir le dépistage en moins d’une demi-heure.
La demande a été tellement importante que les organisateurs ont été contraints à imprimer d’autres tickets. Il convient de relever enfin que l’opération de dépistage a été exécutée en collaboration avec les laboratoires Sanofi Algérie et a concerné aussi d’autres pathologies comme le diabète, l’ophtalmologie et la médecine générale, intimement liés aux pathologies cardiaques.
