Enrichissement des statuts particuliers de l’éducation et de la santé : Les syndicats veulent y être associés – Le Jeune Indépendant
-- -- -- / -- -- --


Nationale

Enrichissement des statuts particuliers de l’éducation et de la santé : Les syndicats veulent y être associés

Enrichissement des statuts particuliers de l’éducation et de la santé : Les syndicats veulent y être associés
Une occasion pour reprendre le dialogue avec la tutelle.

Les syndicats des secteurs de l’éducation nationale et des médecins de la santé publique appellent à être associés à l’enrichissement des avant-projets de statuts particuliers et des régimes indemnitaires ordonné par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. 

Les statuts particuliers des travailleurs de l’éducation nationale et des praticiens de la santé, qui doivent être finalisés avant la fin de l’année, ne seront finalement prêts qu’en février prochain puisque le président de la République a ordonné qu’ils soient revus, lors du Conseil des ministres tenu dimanche dernier, pour enrichissement et clarification de certaines dispositions. Ces textes doivent être prêts « au plus tard au début du mois de février prochain », a ordonné le chef de l’Etat.

Les différents syndicats des secteurs concernés ont profité de l’occasion pour appeler à être associés et concertés à ce sujet, et ce afin de pouvoir apporter leur contribution. Contacté par le Jeune Indépendant, le secrétaire général national du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Dr Nawfel Chibane, a affirmé que son organisation syndicale valorise ce qui a été pris comme décisions par le président de la République, soulignant l’intérêt que le Président porte au corps des praticiens de la santé publique en particulier et au personnel de la santé en général. « Nous estimons qu’il est tout à fait normal que le Président accorde l’intérêt qu’il faut au personnel de la santé, surtout que nous avons été aux premiers rangs durant les trois dernières années avec la propagation du coronavirus. Le personnel de la santé en général et les praticiens de la santé publique en particulier se sont donnés corps et âme pour faire face à cette pandémie », a-t-il déclaré.

Le Dr Chibane a estimé que ce n’est pas la première fois que le président de la République accorde un intérêt particulier au corps de la santé, et qu’il l’a démontré cette fois-ci encore en évoquant le projet de statut particulier et le régime indemnitaire relatif à cette catégorie de travailleurs.  

Par ailleurs, le Dr Chibane a considéré que le report, jusqu’au mois de février, de la mise en œuvre du statut particulier et du régime indemnitaire, et la demande de leur enrichissement remet en cause le travail qui a été fait par la commission ad hoc au niveau de la fonction publique et du ministère des Finances.  

« D’après notre lecture de la décision du Président, le travail de la commission n’est pas suffisant et n’est pas à la hauteur des praticiens de la santé en général », a-t-il indiqué. « Nous avons réclamé une deuxième lecture du projet du statut particulier avant qu’il soit envoyé à la fonction publique. Malheureusement, nous n‘avons pas eu de retour de la commission ad hoc, et nous ne savons pas ce qui est porté actuellement dans le document finalisé officiellement au mois d’octobre 2022 », a-t-il ajouté.

De ce fait, le SG du SNPSP a exigé que les syndicats du secteur soient associés et intégrés dans une autre commission ad hoc pour avoir, a-t-il dit, une idée sur ce qui a déjà été fait et pouvoir ensuite y introduire d’autres propositions et revoir certains articles. Il regrette, dans ce cadre, que le dialogue entre le syndicat et le ministère de la Santé soit biaisé, citant « la dernière réunion du SNPSP avec la tutelle qui remonte au mois de janvier 2023 », avant d’être reçu au ministère seulement avant-hier.

Selon lui, le fait que les syndicats du secteur soient associés est une occasion pour rattraper le retard enregistré dans le rythme de dialogue avec la tutelle. « Nous n’avons pu nous réunir avec le ministre que onze mois après la toute dernière réunion de janvier, ce qui montre qu’il n’y a pas de régularité dans le rythme des rencontres avec les responsables », a-t-il regretté, soulignant que « le président de la République a donné des instructions pour ouvrir le dialogue avec le partenaire social mais sur le terrain, tout est contradictoire et nous ne savons pas à quel niveau se trouve le blocage ». « Lorsqu’on entend le discours du président de la République, nous sommes confiants, mais la réalité du terrain est tout autre », s’est-il désolé.

De son côté, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, a estimé que le renvoi de la révision du statut particulier de l’éducation au mois de février prouve que la commission chargée de l’élaboration de l’avant-projet a échoué dans son travail. « Nous avons eu raison de boycotter la commission car il s’avère que le sort de cette commission est voué à l’échec. Le renvoi du texte par le Président le confirme », a-t-il déclaré. 

Amoura, qui s’est dit satisfait de la révision du régime indemnitaire des travailleurs de l’éducation, demande à ce que les syndicats soient associés aux discussions et à l’enrichissement du statut particulier. « Le SATEF a toujours revendiqué la révision du régime indemnitaire. Et la révision du statut particulier servira davantage pour la promotion et la révision du régime indemnitaire, comme il permettra également d’améliorer le pouvoir d’achat ».

Il convient de souligner que l’autre décision prise lors du Conseil des ministres concerne les hausses de salaire qui devraient être appliquées à partir du mois de janvier 2024, avec effet rétroactif.

En effet, le chef de l’Etat a réitéré, lors du Conseil des ministres, son engagement envers ces catégories professionnelles et leur a exprimé de la reconnaissance pour tous les efforts qu’elles ont fournis dans les circonstances difficiles qu’a traversées le pays.

Le président de la République a affirmé que les professions des secteurs de l’éducation, de la santé, de l’enseignement supérieur et de l’imamat ne sont pas de simples professions mais plutôt des professions qui encadrent la société et qui revêtent de nobles missions. D’où la nécessité d’apporter dans les statuts une véritable plus-value à ces professions, notamment pour ce qui a trait au volet social.

 

Veuillez activer JavaScript dans votre navigateur pour remplir ce formulaire.

Cet article vous-a-t-il été utile?

Cet article vous-a-t-il été utile?
Nous sommes désolés. Qu’est-ce qui vous a déplu dans cet article ?
Indiquez ici ce qui pourrait nous aider a à améliorer cet article.
Email
Mot de passe
Prénom
Nom
Email
Mot de passe
Réinitialisez
Email