Affaire des 701 kg de cocaïne: Le procès reporté à la prochaine session criminelle

La cour criminelle de première instance de Dar El-Beida d’Alger a reporté ce dimanche, à la prochaine session criminelle, le procès de Kamel Chikhi, surnommé Kamel El-Bouchi, principal accusé dans l’affaire connue sous le nom de « l’affaire El-Bouchi ». Cette affaire avait éclaté au grand jour en mai 2018 suite à la saisie, par un détachement de l’ANP au port d’Oran, d’une quantité record de 701 kg de cocaïne, dissimulée dans de la viande importée du Brésil.

Cinq autres accusés sont poursuivis dans « l’affaire El-Bouchi », en l’occurrence les deux frères de Kamel Chikhi, Mohamed C. et Nacer C., l’un de ses associés, Nadjib M., son directeur commercial, Abdennacer B., et Rachid C., l’un de ses agents exerçant au port d’Oran.

Les deux sociétés Sarl Dounia Meat et Sarl Amazone, spécialisées dans l’importation de viande congelée en provenance du Brésil, poursuivies en tant que personnes morales, ont aussi vu leur procès reporté. Le parquet a indiqué que le report du procès a été demandé par la défense afin de permettre aux nouveaux avocats de prendre connaissance du dossier.

L’un des avocats des accusés a indiqué au Jeune Indépendant que « la prochaine session criminelle est prévue au début du mois de février et se poursuivra jusqu’au mois de mars ». En outre, il a confié que certains avocats de la défense « ont insisté auprès de la cour pour que les preuves saisies au port d’Oran soient présentées », ajoutant que « les avocats ont affirmé au juge d’instruction que la présentation de ces preuves était très importante pour le déroulement du procès car elles seraient décisives dans cette affaire ».

Il convient de noter que sur les 48 témoins interrogés lors de l’enquête en 2018, 28 d’entre eux étaient absents, dont l’ancien DGSN Abdelghani Hamel, emprisonné dans le cadre d’une autre affaire. Selon les informations fournies par le parquet au président de la séance, l’absence de l’ancien DGSN est due à son état de santé,

Pour rappel, le procès a été programmé après cinq années d’instruction judiciaire menée par le magistrat instructeur de la 2e chambre du pôle pénal spécialisé. Le dossier de Kamel El-Bouchi et des cinq autres accusés a été envoyé le 30 juin 2021 par la décision de la chambre d’accusation du tribunal de première instance de Dar El-Beida pour être jugé, conformément à la loi, suite aux résultats de l’enquête.

Les accusées doivent répondre à plusieurs chefs d’inculpation dont « constitution, gestion et financement d’une organisation criminelle terroriste dans le but d’importer, de commercialiser et de distribuer de la drogue » et « blanchiment d’argent ».

De plus, ils sont notamment accusés de blanchiment d’argent par le transfert de biens et de revenus criminels afin de dissimuler leur source illégale, ainsi que d’acquérir et de posséder des biens en sachant qu’ils proviennent d’activités criminelles.