Un dépistage de «masse et intelligent» recommandé

Le Pr. Mustapha Djamel Yousfi, chef du service d’urologie de l’EHU Oran a plaidé pour un « dépistage de masse et intelligent » pour une meilleure lutte contre le cancer de la prostate. « Le cancer de la prostate n’est pas suffisamment diagnostiqué en Algérie.
Les cas, dans leur majorité, sont diagnostiqués à un stade avancé, soit métastasique », a déploré, ce spécialiste en marge des journées scientifiques au profit des urologues, tout en appelant « à la nécessité de mener une campagne de dépistage de masse et intelligente pendant une certaine durée pouvant aller jusqu’à une dizaine d’années ».
« Environ 15 % des cas de cancer de la prostate constatés sont de forme localisée », a-t-il expliqué, notant que « l’adoption d’une campagne de dépistage de masse, serait une manière d’inverser la donne, pour arriver à un pourcentage contraire, soit la majorité des cas de cancer de la prostate constatés en forme localisée », a-t-il expliqué.
« Une fois cet objectif atteint est acquis, nous pourrions alors adopter la forme de dépistage individuel, en encourageant les hommes, à partir d’un certain âge, à faire de simples examens urologiques annuels », a ajouté le Pr. Yousfi, précisant que le dépistage précoce de la maladie (cancer en forme localisée), permet d’obtenir la guérison à la lumière d’un traitement curatif , par le biais de la chirurgie suivie de la radiothérapie.
Le cancer de la prostate, enregistré dans le plan national de cancer (2015/2019), occupe la troisième place après les cancers du poumon et du colon, alors qu’en Asie, en Europe et aux Etats-Unis, ce type de cancer est le premier touchant les hommes. Ayant pour thème : « La prise en charge du cancer de la prostate de A à Z : du diagnostic à la thérapeutique », cette rencontre de trois jours regroupe des urologues de différentes régions du pays ainsi que des experts internationaux.
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