Traitements d’oncologie : 44 milliards de dinars débloqués par la PCH  

La Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) a consacré, depuis le début de l’année, 44 milliards de dinars pour l’achat des traitements d’oncologie. C’est ce qu’a déclaré ce mardi le DG de cette institution, Samir Ferhat.   

Dans le cadre des efforts déployés par l’Etat pour trouver des solutions aux tensions ayant marqué un certain type de médicament, notamment les médicaments entrant dans les traitements d’oncologie et d’hématologie, le DG de la PCH a affirmé que depuis le 1er janvier dernier jusqu’au 21 septembre courant, un taux de 66 % du budget de son institution été consacré à l’achat des médicaments destinés aux services de traitement des malades atteints de cancer et ceux atteints de maladie du sang.

Il a précisé que 44 milliards de dinars ont été consacrés aux traitements d’oncologie et 29 milliards de dinars aux médicaments d’hématologie. Il a ajouté que « la PCH a déployé un grand effort et consacré un budget important afin de garantir la disponibilité des médicaments pour les malades atteints de cancer ».

S’exprimant à l’occasion d’une conférence de presse où il a présenté le bilan de la PCH, Samir Ferhat a tenu à mettre en exergue « les efforts considérables déployés par l’Etat pour fournir des médicaments nécessaires aux traitements des patients en quantités suffisantes et dans les plus brefs délais ».

Il a également révélé que le chiffre d’affaires de la PCH a atteint 106 milliards de dinars au cours de la période précitée. En outre, le conférencier a ajouté que la valeur du stock de la PCH s’élève à la date du 21 septembre à 54 milliards de dinars contre 22 milliards de dinars en septembre de l’année dernière, « ce qui prouve un saut qualitatif dans le renforcement des stocks », a-t-il souligné.

Concernant le budget global consacré à l’achat des médicaments et des équipements médicaux, il a déclaré que le taux des achats de médicaments génériques est de 30 %, ce qui équivaut à 33 milliards de dinars. Quant aux princeps, ils représentent un taux de 59 % du montant global des achats, soit l’équivalent de 65 milliards de dinars. Les médicaments biosimilaires représentent, pour leur part, environ 11 % des achats pour une valeur de 12 milliards de dinars.

Le premier responsable de la PCH a précisé, dans ce sillage, que le taux du budget d’achat des médicaments produits localement s’élève à 39 %, ce qui équivaut à une facture de 43 milliards de dinars, tandis que les médicaments importés représentaient 61 % de ce budget, soit l’équivalent de 67 milliards de dinars.

Par ailleurs, abordant les ventes de la PCH aux établissements de santé publics et privés, Samir Ferhat a tenu à mettre en exergue le saut qualitatif du volume des ventes en parlant d’une hausse perceptible des ventes depuis 2019. Ainsi, les ventes sont passées d’environ 105 milliards à près de 125 milliards de dinars.

Il a expliqué que cette augmentation est due à plusieurs facteurs dont, notamment, l’ouverture de nouvelles structures de santé, l’introduction de nouveaux types de médicament, la prise en charge des traitements d’oncologie, d’hématologie et des maladies rares ainsi que de l’augmentation des besoins de la population en médicaments et de l’amélioration de la moyenne d’âge des citoyens algériens.

Par ailleurs, abordant la question du cumul des dettes des établissements de santé, le DG de la PCH a affirmé que tous les moyens ont été mobilisés pour assainir cette situation qui mettait en péril l’équilibre budgétaire de cette institution.

A cet effet, suite aux instructions du Premier ministre, une réunion interministérielle a été organisée pour trouver des solutions à cette situation qui perdure depuis des années. A l’issue de cette réunion, il a été décidé l’octroi à la PCH de 75 milliards de dinars en tant que première tranche afin d’effacer partiellement les dettes des infrastructures de santé. En conséquence, la dette des établissements de santé a baissé de 256 milliards de dinars à 169 milliards de dinars.

Samir Ferhat a également annoncé que, dans les prochains jours, une deuxième tranche de 75 milliards de dinars sera également versée à la PCH.

Par ailleurs, le DG de la Pharmacie centrale des hôpitaux a souligné l’importance de la mise en place du bon de commande électronique dans le cadre de la stratégie de la numérisation du secteur. Ce bon de commande électronique destiné aux EPS est dédié au suivi des commandes.

Un deuxième bon électronique est destiné aux annexes de la PCH pour la mise en œuvre des commandes et le troisième est destiné au ministère de la Santé (DGPES/DSP). Samir Ferhat a tenu à souligner que cette stratégie de numérisation contribue à accélérer les réponses aux demandes de commande des établissements de santé et ainsi contribuer à atténuer les perturbations de la disponibilité des traitements pour les patients. Il s’agit également, à travers cette procédure numérique, de prévenir les ruptures en suivant, en temps réel, l’état des stocks disponible.