Tayeb Louh l’a déclaré : «Khalifa sera jugé en 2015»
En marge de l’installation du nouveau président de la cour d’Alger, Abdi Benyounès, le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Tayeb Louh a animé, hier, un point de presse au siège de la cour d’Alger durant lequel il a répondu à quelques questions des journalistes.
D’emblée, le ministre a affirmé que l’affaire de l’ex-boss de Khalifa Banque, Khalifa Abdelmouméne, « est une affaire qui est pendante devant la Cour suprême. Cette dernière n’a pas encore tranché dans le pourvoi en cassation introduit par l’avocat de la défense ».
Dans le même contexte, M. Louh a indiqué que la chambre criminelle auprès de cette juridiction « est la seule instance habilitée à se prononcer si Khalifa Abdelmouméne sera rejugé ou pas, et si cette dernière rejette le pourvoi, il sera contraint à comparaître devant le tribunal qualitativement compétent dans un délai qui ne devrait pas dépasser la première session criminelle de l’exercice judiciaire 2015 ».
S’agissant de l’affaire des sept moines de Tibhirine, le ministre a souligné que cette affaire fait l’objet d’une instruction au niveau du pôle judiciaire spécialisé du tribunal de Sidi M’Hamed. « Elle est confiée à un juge d’instruction spécialisé en matière de lutte anti-terroriste et de lutte contre le crime organisé ».
A propos du juge français Marc Trévidic qui se trouve en Algérie, le ministre de la Justice a affirmé « ce dernier a rejoint notre pays dans le cadre de l’entraide judiciaire signée entre l’Algérie et la France, et ce dans le but d’assister le juge algérien à l’exhumation des têtes des sept moines pour effectuer des autopsies nécessaires ».
A la question de savoir s’il procédera personnellement, c’est-à-dire le juge français, à cette opération, Louh a déclaré : « Il y a des procédures à suivre, chacune des parties est tenue de respecter ses engagements. La souveraineté du pays prime. » Il a indiqué qu’un juge algérien se rendra vers le 23 octobre prochain en cours en France dans le même volet pour entendre des témoins par rapport à l’assassinat des sept moines.