tamazight sera généralisée – Le Jeune Indépendant
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tamazight sera généralisée

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Limité à quelques villes, la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe dans toutes les écoles algériennes est un projet qui devrait aboutir dans les prochaines années, selon le HCA. Les autorités travaillent inlassablement pour concrétiser cette option revendiquée de longue date en vue de permettre à la langue amazighe de prendre définitivement place dans les manuels scolaires. Il s’agit de mettre en valeur « un fondement intrinsèque de l’identité nationale », explique le HCA.

L’approche scientifique figure parmi les mots d’ordre à l’origine de l’organisation par le Haut Commissariat à l’amazighité des journées d’étude sur la langue et la civilisation amazighes patrimoine national.

Que ce soit à Azazga, à Tikjda, à Khroub, à Béjaïa ou, aujourd’hui, à Batna et bientôt à Taghit, ce sont des chercheurs universitaires et des spécialistes qui se penchent sur le bien-fondé académique de l’amazighité. M. Si El-Hachemi Assad, secrétaire général au Haut-commissariat à l’amazighité, a bien voulu nous donne plus de précisions à ce sujet.

Le Jeune Indépendant M. Si El-Hachemi Assad, vous mettez en avant l’analyse scientifique dans tous les travaux des journées d’études que le Haut-commissariat à l’amazighité organisent à travers le territoire national. Comment expliquez-vous cette option ?

D’abord, l’argument fort de l’approche scientifique des travaux de nos journées d’études se justifie par les lieux où sont organisés nos colloques. Le seul fait que nous avons choisi l’université de Batna pour organiser notre rencontre souligne le caractère académique de nos recherches. Les universitaires et les spécialistes ont la capacité, grâce à une analyse rigoureuse, de faire l’unanimité des diverses opinions. Aussi, nous avons signé des accords avec de nombreuses universités pour travailler dans cette voie.

La langue amazighe doit être valorisée et confirmer ses capacités de pouvoir exprimer non seulement les émanations du cœur et de l’âme, mais aussi le savoir technologique ainsi que les exigences de la vie moderne. Nous élargissons ce travail académique par un appel à contribution s’adressant à titre individuel à des chercheurs et des spécialistes. Pour ce colloque à Batna, nous avons choisi le thème de la traduction, non pas traduire pour traduire, ce qui est terre à terre et superficiel mais la traduction comme fort élément d’enrichissement et de valorisation de la langue amazighe en tant que langue universelle.

D’importantes personnalités, dont le représentant personnel du Premier ministre Abdelmalek Sellal ainsi que les hautes autorités de la wilaya et de la ville de Batna, ont tenu à procéder à l’ouverture de cette rencontre scientifique à l’université Hadj Lakhdar. Quel est votre sentiment à ce sujet ?

C’est réjouissant de constater le grand intérêt que nos responsables accordent à l’amazighité. Je trouve que cela est normal car l’amazighité est un patrimoine commun à l’ensemble des Algériens, un fondement intrinsèque de notre identité nationale. Je me réjouis davantage en constatant une présence en force du mouvement associatif. Mieux encore, la jeunesse, grande promesse de demain, participe en masse à ce colloque. Parmi eux les étudiants, garçons et filles, du département de la langue et civilisation amazighes de l’université Hadj Lakhdar de Batna

Justement, le recteur de l’université Hadj Lakhdar de Batna n’a pas manqué ce rendez-vous. Il est fier du département amazigh. Il demande le renforcement de son corps professoral dans cette discipline. Que lui répondez-vous ?

Laissez-moi d’abord remercier chaleureusement le recteur de l’université de Batna pour son accueil et sa disponibilité ainsi que pour sa volonté de mettre à notre disposition toutes ses structures. Son département de langue et civilisation amazighes compte déjà plus de quatre cents étudiants, et ce en deux ans seulement d’activité. Les enseignants de haut niveau en langue amazighe existent bien chez nous. Nous allons mettre en place un fichier de compétences afin de pourvoir harmonieusement les demandes émanant des différentes wilayas.

La représentante de la ministre de l’Education était présente à l’ouverture de cette rencontre scientifique. La ministre de l’Education nationale a déclaré au cours du séminaire du HCA sur Massinissa à Khroub, dans la wilaya de Constantine, son intention de généraliser l’enseignement de la langue amazighe dans toutes les écoles d’Algérie. Où en ce projet ?

La généralisation de l’enseignement de la langue amazighe en Algérie est un projet d’avenir. Jusqu’à présent, un nombre limité de wilayas l’appliquent et ce dans le respect total des règles régissant l’éducation nationale dans tous les paliers de l’enseignement, primaire, moyen, secondaire et supérieur.

Dans le cadre de ce processus de généralisation, il est prévu, dans un futur proche, la mise en place d’une commission mixte comprenant le Haut-commissariat à l’Amazighité et le ministère de l’Education nationale.

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