Surveillance accrue de l’irrigations des terres agricoles

Malgré une surveillance accrue par les services de la protection de l’environnement concernant l’irrigation des terres agricoles à partir des oueds interdits, plusieurs agriculteurs, tous secteurs confondus, continuent à irriguer en catimini leurs terres à partir des ces cours d’eau pollués.
A Annaba comme à El-Tarf, on ne badine plus avec la qualité de l’eau et le contrôle est presque quotidien. Ainsi, la surveillance du degré de pollution des trois principaux cours d’eau de ces deux wilayas se perfectionne avec la multiplication des prélèvements opérés de façon permanente à certains points sensibles par les directions de l’environnement concernées.
L’eau prélevée est analysée au laboratoire de ces directions, et les résultats portés sur un tableau de données qui est mis à jour au fur et à mesure.
Selon des responsables de ce service, chaque année, en période de chaleur, des contrôles plus poussés sont effectués lorsque les cours d’eau sont les plus soumis à diverses pollutions. Actuellement, plusieurs opérations de contrôle touchent Ain Berda, en passant par El-Hadjar et le Pont Bouchet, jusqu’à l’embouchure du fleuve Seybouse, des zones particulièrement touchées par la pollution industrielle qui n’épargne aucun des principaux cours d’eau de la wilaya, que ce soit le fleuve ou les rivières Meboudja et Bejima, sans parler de leurs affluents.
Une pollution qui va en s’aggravant, avec l’apparition chaque année de nouveaux points sensibles, comme celui des rejets d’eaux usées dans la Meboudja à partir de la zone urbaine. Ce cours d’eau est d’autant plus pollué qu’il charrie, en plus, les rejets industriels liquides du complexe sidérurgique d’ArcelorMittal, au point que cette rivière prend littéralement feu de temps à autre, saturée par les huiles. Nos interlocuteurs nous signalent qu’en cas de pollution avérée, l’irrigation agricole est aussitôt interdite dans les zones incriminées, comme cela s’est passé l’an dernier.
Mais cette interdiction est rarement respectée par les agriculteurs, particulièrement ceux dont les terres sont situées en bordure des cours d’eau.
Dans ces cas-là, selon un fonctionnaire de la police des eaux, un véritable jeu du chat et de la souris commence. Un jeu qui se fait en pleine nuit, car c’est le moment choisi par les agriculteurs indélicats pour d’adonner à l’irrigation à partir des eaux polluées, sans aucune considération pour ce qui est des conséquences que leur geste peut avoir sur la qualité des produits agricoles.
Différents stratagèmes sont appliqués par ces agriculteurs indélicats, comme le remplissage de faux puits durant la nuit à partir de la rivière polluée, ou simplement l’irrigation nocturne et manuelle afin de ne pas donner l’éveil avec le bruit des pompes.
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.