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Nationale

Socles de l’agriculture de demain: Cap sur la recherche scientifique et la modernisation

Socles de l’agriculture de demain:  Cap sur la recherche scientifique et la modernisation

C’est un nouveau virage que devrait amorcer le secteur de l’agriculture, qui sera désormais porté par la modernisation et le recours accru à la recherche et la science, lesquelles permettront surtout d’exploiter l’ensemble des ressources qui demeurent, jusque-là, sous-exploitées.

Présidant ce lundi au Centre international des Conférences (CIC) d’Alger l’ouverture des travaux de la Conférence nationale sur la modernisation du secteur, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine El-Mahdi Oualid, a affirmé que la modernisation du secteur est une nécessité pour faire face aux défis futurs, imposés principalement par les changements climatiques.

« L’Algérie fait face à de grands défis dans le secteur agricole. Mais le pays dispose de ressources considérables encore sous-exploitées », a affirmé le ministre, mettant en avant la « forte volonté » d’opérer une transformation profonde du secteur agricole grâce à la science, la technologie et une gestion moderne. Selon lui, cette conférence nationale constitue « un virage important dans la transformation qualitative du secteur ».

Affirmant que la priorité du secteur consiste à garantir la sécurité alimentaire pour 65 millions d’habitants, avec l’ambition de devenir un exportateur des produits agricoles, le ministre a souligné l’importance de cette rencontre, qui regroupe les institutions, les experts, les universitaires et les professionnels.

« Nous sommes ici pour poser la première pierre d’un véritable changement qualitatif dans notre secteur. Nous voulons redonner à la terre sa valeur, au fellah sa dignité et au citoyen sa souveraineté alimentaire », a déclaré le ministre lors de l’ouverture de cette Conférence nationale, à laquelle ont pris part plusieurs ministres, à l’instar de celui des Start-up, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en sus de professionnels du secteur.

Les priorités portent, selon le ministre, sur la réalisation de l’autosuffisance dans les cultures stratégiques, la bonne gestion de l’eau, le développement des infrastructures, le soutien aux start-up, mais aussi la numérisation du secteur.

Porter le rendement des céréales à 40 quintaux/hectare

Le ministre de l’Agriculture, qui insisté sur la nécessité d’adopter une vision moderne du secteur de l’agriculture, a fait un diagnostic du secteur, signalant le fait que les ressources dont dispose le pays sont sous-exploitées. Il a, dans ce sens, évoqué la faible exploitation des terres agricoles, estimée à 3,6 %, le rendement des céréales qui reste inférieur à celui d’autres pays, soit 18 quintaux/hectare, loin des normes mondiales, ainsi que la faible productivité des vaches laitières.

Il a aussi noté des pertes de 20 à 30 % de la production agricole, notamment en raison des capacités de stockage limitées, évoquant également un taux d’utilisation faible des techniques d’irrigation modernes.

L’ambition, selon le ministre, est d’atteindre un rendement de 35 à 40 quintaux/hectare pour les céréales d’ici à cinq ans. « C’est réalisable », a affirmé le ministre, avec le concours des efforts de tout un chacun. Il a ainsi plaidé pour le lancement d’« une révolution dans la gestion de l’eau en augmentant l’irrigation au goutte-à-goutte », et a appelé à « mettre en place un système national d’information unifié pour une prise de décision basée sur des données précises» et à « s’appuyer sur les technologies développées dans les universités et les start-up ».

Les chantiers stratégiques du secteur

Pour atteindre tous les objectifs fixés, le département de l’Agriculture va œuvrer dans le cadre d’un plan d’action défini à même de relever les défis et d’atteindre les objectifs fixés.

Les huit ateliers, qui seront animés durant les deux jours de cette conférence par des experts locaux mais aussi ceux issus de la diaspora, vont se pencher sur des thématiques définis à même d’améliorer l’efficacité et les rendements agricoles.

Il s’agit d’intensifier la production dans les filières stratégiques pour atteindre l’autosuffisance, de gérer durablement les ressources hydriques, de moderniser les équipements agricoles pour garantir l’efficacité productive, de mettre en place un système moderne de financement et d’assurance agricole, de numériser le secteur agricole et bâtir un système d’information intégré, de résoudre la problématique du foncier agricole et de restructurer les institutions du secteur agricole et simplifier les procédures administratives.

Signalant la participation de plus de 1 000 experts, Yacine El-Mahdi Oualid a tenu à souligner la nécessité d’exploiter le fort potentiel de l’agriculture saharienne, affirmant que « l’avenir de l’agriculture est dans le Sud », eu égard aux diverses ressources, à l’instar de l’énergie et des ressources hydriques. Des atouts qui sont à même de favoriser les investissements locaux et étrangers.



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