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Sexes opposés

Sexes opposés

La polémique fait rage suite à la promulgation du nouveau code pénal qui instaure de nouvelles mesures dans le règlement des conflits conjugaux et la relation entre les époux. Un texte jugé favorable à la femme adopté à la veille de la célébration du 8 mars.

Si le texte est applaudi par les organisations de défense des droits de la femme, il est honni par les courants qui considèrent la charia comme l’unique source régissant les relations entre l’homme et la femme et la gestion des foyers.

Le projet de loi amendant et complétant le code pénal a été adopté hier par l’Assemblée populaire nationale (APN) ; un texte censé, selon ses promoteurs, permettre à la femme algérienne d’obtenir plusieurs droits, notamment dans les affaires de divorce.

Ce projet, qui porte de nouvelles procédures inhérentes à la protection de la femme contre toutes les formes de violence a été adopté par la majorité des députés du Parlement.

Mais la séance de vote a été marquée par l’abstention des députés du parti des travailleurs (PT) et l’absence des députés des partis de l’Alliance Algérie Verte (AAV) qui avaient appelé au retrait du projet, estimant qu’il « va à l’encontre des principes, et de la charia, et de la culture de la société algérienne ».

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, qui a assisté à la séance plénière, qui s’est déroulée en présence de 284 députés, a affirmé « la détermination » de l’Etat algérien à poursuivre les réformes engagées dans le secteur de la Justice.

« En dépit de la divergence de vues, il existe un consensus sur la nécessité de promulguer une loi pour protéger la femme, conformément à la stratégie adoptée par le gouvernement », a-t-il déclaré au terme de l’adoption de cette loi, en assurant que son texte « a tenu compte des volets culturel et cultuel propres à la société algérienne en assurant que la protection de la femme et de l’épouse est l’un des principes fondamentaux de notre religion.

« La protection de l’épouse des coups et des blessures volontaires, provoquant un état d’invalidité ou causant l’amputation, une invalidité permanente ou la mort de la victime va-t-il réellement disloquer la famille ? Louh s’est montré également interpellé par la polémique soulevée par les islamistes sur un article qui garantit « l’autonomie financière de la femme », un droit pourtant accordé par l’Islam à l’épouse.

Le ministre précise que le pardon de l’épouse met fin à toute poursuite judiciaire contre le mari « sauf dans certains ca ». M. Louh a estimé que l’Algérie connaîtra, à travers l’adoption de ce projet de loi, davantage de progrès en termes de réformes pour combler le vide juridique et mieux prendre en charge certains fléaux sociaux passés sous silence.

« Les harcèlements contre les femmes, notamment dans des lieux publics, se sont souvent soldés pas des meurtres », a-t-il prévenu. Dans une déclaration à la presse au terme de la séance de vote, le ministre a affirmé que ledit projet de loi n’a pas été élaboré sous pression. « L’Algérie est souveraine dans cette décision qui n’est pas dictée par des pressions internes ou externes », a-t-il ajouté.

Pour ce qui est des dispositions relatives à la protection de la femme contre la violence sexuelle, le projet de loi prévoit l’introduction d’un nouvel article criminalisant toute agression attentant à l’intégrité sexuelle de la victime.

Aussi, il a été procédé à l’amendement de l’article (341 bis) en vue d’alourdir la peine prévue pour harcèlement sexuel. Un nouvel article a été élaboré pour criminaliser et lutter contre le harcèlement contre les femmes dans les lieux publics. La peine est alourdie si la victime est mineure.

Jeudi, lors d’une cérémonie en hommage aux travailleuses du secteur à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la femme, Louh a affirmé que la réforme du secteur de la justice a permis à la femme algérienne d’obtenir plusieurs droits.

Selon lui, ce droits consistent en la révision du code de la famille et l’introduction de clauses visant à assurer une plus grande protection à la femme, l’égalité entre les époux en matière de droits et un meilleur encadrement des enfants en cas de divorce, a indiqué le ministre de la Justice). Il a en outre cité la révision du code de la nationalité.

Désormais, les enfants peuvent avoir la nationalité de la mère, a-t-il précisé. Il a également rappelé la révision du code pénal adopté par l’APN, qui prévoit le durcissement des peines contre les actes de violence et les atteintes à la dignité de la femme.
La loi relative au « fonds de la pension alimentaire », dont la création a été annoncée l’année dernière, vise à assurer le versement à temps de la pension alimentaire aux enfants pris en
charge. 



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