Sellal: Dans quatre ans chaque Algérien aura un toit
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a fait savoir hier que d’ici quatre ans « tout Algérien qui se trouve dans le besoin d’un logement l’obtiendra », assurant que le déficit sera résorbé et l’habitat précaire « définitivement » éradiqué.
« Le déficit en matière de logements sera résorbé d’ici à 2018 avec la réalisation du nouveau plan quinquennal (2015-2019) et tout Algérien qui se trouve dans le besoin d’un logement l’aura » à cet horizon, a indiqué M. Sellal lors d’une journée d’étude sur l’industrialisation de la construction en Algérie. Selon lui, près de 1 million de logements ont été réalisés et 1,3 million sont en cours de réalisation, ajoutant que ces programmes de logements nécessitent le recours à des sociétés étrangères, à l’exception des travaux de finition qui seront confiés aux entreprises de sous-traitance algériennes.
Le nouveau programme public de logements va aussi permettre, selon M. Sellal, « l’éradication définitif de l’habitat précaire en Algérie » d’ici quatre ans. Alger compterait quelque 60 000 habitations précaires, dont des maisons construites sur les terrasses des immeubles, offrant décor de misère. Le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, avait affirmé que ces habitations seront éradiquées au fur et à mesure de la réception des logements actuellement en cours de livraison jusqu’à la fin de l’année. Outre les bidonvilles qui pullulent dans la grande majorité des communes de la wilaya d’Alger, plusieurs familles ont été amenées à occuper des caves ou à aménager des extensions sur les terrasses des immeubles depuis les années 1980, à cause de l’exiguïté des logements, notamment dans les communes du centre-ville.
Le plan d’action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, prévoit la réalisation de 1,6 million de nouveaux logements tous types confondus durant les cinq prochaines années, dans le cadre d’un plan d’investissement de 4 500 milliards DA (56 milliards de dollars).
La demande nationale en logement a atteint près de 400 000 logements de type AADL, 730 000 de type LPL et 400 000 ruraux, selon le ministère de l’Habitat. 248 934 unités ont été réceptionnées en 2013, soit 99,5% du programme tracé estimé à 250 000 logement, contre 140 000 en 2012, soit un taux de croissance de 80%.
De son côté, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré au cours de ces assises que « pour satisfaire la demande croissante sur le logement et résorber la crise, le secteur de l’habitat vise à augmenter les capacités nationales de réalisation de logements à raison de 120 000 unités par an durant le prochain quinquennat, contre 80 000 actuellement ».
La rencontre, à laquelle ont pris part les acteurs et experts du secteur de l’habitat, a pour objectif de mettre en avant l’importance de moderniser le secteur afin de l’intégrer dans le tissu industriel à l’instar des autres industries, selon M. Tebboune. Ces constructions doivent être réalisées selon les critères de qualité, de durabilité, de solidité et de conformité aux normes parasismiques.
Tebboune a souligné aussi l’importance de maîtriser le coût du logement, les délais de livraison et la qualité, et ce, à travers l’introduction des technologies nouvelles de construction, citant l’exemple des cités intégrées déjà réalisées comme Aïn Allah, la cité Rabia de Bab Ezzouar (Alger) et Boussouf de Constantine.