SDF et malades mentaux se partagent la rue

Plus de 3 000 personnes vivent dans les rues de la capitale, selon une source proche de la wilaya d’Alger. Ce sont les sans domicile fixe (SDF) et des malades mentaux qui, en raison de leurs situations, se sont retrouvés dans la rue bravant tous les risques qui en découlent.
En cette période de froid qui s’abat sur Alger, en plus du risque d’agression, ces citoyens sont livrés à eux-mêmes. A propos des SDF, ils sont quelque 500 familles algéroises à être livrées à leur destin. Enfants et parents élisent domicile dans la rue, errant dans la ville, bravant le froid en période hivernale car sans aucun moyen de se chauffer. Ces familles ont quitté leur foyer ou en ont été chassées, et ce pour plusieurs motifs. Certaines ont perdu la « bataille » judiciaire, ce qui leur a causé une expulsion suite à la décision de la justice, d’autres en différend familial se sont retrouvées, du jour au lendemain, dans la rue.
Aujourd’hui, plus de 500 familles sont concernées par cette situation dans l’Algérois. Certaines par contre, plus chanceuses, ont pu louer des logements pour faire face aux affres du froid. Elles ont eu la chance d’avoir de l’argent pour faire face à leur situation. Une chance que n’ont pas les malades mentaux, l’autre problématique à Alger. Abandonnés par leurs familles, privés d’une prise en charge et délaissés, quelque 2 500 malades mentaux errent dans les rues d’Alger, dans un froid glacial.
Cette situation n’est pas sans préjudices aussi bien pour la population que pour cette catégorie même de citoyens. Les exemples sont légion.
Il y a cinq jours seulement, une personne souffrant de troubles psychiques a tenté d’agresser, à l’aide d’une arme blanche, des étudiantes en attente du Cous à la place Maurice-Audin. Cette personne, âgée d’une quarantaine d’années, s’est attaquée aux étudiantes, créant de ce fait une véritable panique parmi les présents. Les étudiantes, prises de peur, ont pris la fuite tout en criant. Malheureusement, au cours de cette tentative d’agression, aucune présence d’éléments de la police n’a été constatée sur les lieux.
Pis, les passants qui étaient présents au moment de l’agression n’ont même pas tenté d’intervenir pour maîtriser l’agresseur. Les victimes se sont retrouvées seules face au malade mental. Ce n’est qu’au bout de quelques dizaines de minutes seulement que des policiers sont intervenus pour arrêter l’assaillant, dans un état de troubles psychiques, pour le conduire vers un établissement hospitalier.
Trois jours après, il est revenu sur les lieux de l’agression, ce qui amène à s’interroger sur la façon dont ces personnes souffrant de troubles psychiques sont prises en charge au niveau des services concernés.
A l’exemple de cette femme malade mentale qui a fait l’objet d’une agression suivie d’un viol. Il est grand temps pour de nouvelles mesures de prise en charge de ces malades, pour les prémunir des agressions et surtout leur offrir un lieu sûr pour les soigner et tenter de leur donner une vie meilleure.
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.