Protection de l’enfance : Unir les efforts pour la sécurité des plus jeunes
Dans le prolongement des efforts engagés par l’Etat pour consolider le système national de protection de l’enfance et garantir une prise en charge rapide des situations à risque, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Soraya Mouloudji, a effectué, jeudi dernier, une visite de travail au siège de l’Autorité nationale pour la promotion et la protection de l’enfance, à l’invitation de sa commissaire nationale, Meriem Chorfi.
Cette rencontre, placée sous le signe de la coopération et de la prévention, a permis de réaffirmer la volonté du gouvernement de placer la protection de l’enfant au cœur de la politique sociale nationale, tout en consolidant les liens entre les institutions et les acteurs de terrain.
Mme Mouloudji a d’emblée affirmé que « la protection de l’enfance constitue une priorité nationale et un axe central de la politique sociale de l’Etat », soulignant l’importance « de passer d’un modèle de prise en charge classique à une approche préventive intégrée, fondée sur le renforcement, l’accompagnement et la réponse rapide aux situations à risque ». Cette visite s’inscrit dans la démarche de la ministre visant à consolider les partenariats institutionnels et à renforcer la complémentarité entre les organismes nationaux spécialisés, en vue de développer le dispositif de protection de l’enfance. Elle a également permis d’examiner les moyens d’intensifier la coopération entre le ministère et l’Autorité, notamment dans les domaines de la prévention, la veille, l’accompagnement et l’intervention précoce.
La rencontre a débuté par une séance de travail en présence des membres de la commission des affaires juridiques et des chefs de groupes de travail nationaux pour l’enfance. Un exposé détaillé a été présenté sur les missions de l’Autorité et sur le projet de plan d’action national pour l’enfance.
La ministre a ensuite visité la cellule de réception des signalements relatifs aux violations des droits de l’enfant, où elle a pu s’enquérir des mécanismes de traitement des alertes et des modes de coordination avec les secteurs concernés. Elle a également découvert le système numérique de gestion des signalements, qui permet une meilleure traçabilité et un traitement plus rapide des cas.
Mme Mouloudji a souligné, à cette occasion, « l’importance de renforcer les dispositifs d’écoute et d’orientation au sein des structures du ministère », tout en assurant « une coordination permanente avec les cellules de signalement relevant d’autres institutions, telles que la Gendarmerie nationale, la Sûreté nationale ou encore les associations actives dans le domaine ».
Elle a ajouté qu’il était essentiel d’« élargir les canaux de signalement au bénéfice des citoyens et de la société civile, afin de garantir une intervention rapide et efficace dans toutes les situations susceptibles de porter atteinte à la sécurité ou à la dignité de l’enfant ». Elle a tenu à relever que « la protection de l’enfance ne se limite pas à l’assistance ponctuelle, mais repose sur une stratégie de prévention, de sensibilisation et de mobilisation de tous les acteurs institutionnels et sociaux ».
Investir dans l’enfance, investir dans l’avenir
Mme Mouloudji a précisé que son département œuvre « dans le cadre d’une politique nationale cohérente visant à mettre en place un système de protection global et durable de l’enfance ». Elle a mis en avant « l’importance du travail en réseau entre les différents acteurs institutionnels et associatifs », afin d’adapter les dispositifs existants aux mutations sociales contemporaines, tout en veillant à leur conformité avec les lois nationales et les engagements internationaux de l’Algérie relatifs aux droits de l’enfant.
La ministre a, par ailleurs, salué « les efforts soutenus de l’Autorité nationale pour la promotion et la protection de l’enfance, qui joue un rôle essentiel dans la veille, la sensibilisation et la coordination intersectorielle ».
En outre, Mme Mouloudji a déclaré qu’« investir dans l’enfance, c’est investir dans la richesse du futur et dans les bâtisseurs de demain », rappelant que « la protection de l’enfant ne se limite pas à l’intervention en cas de crise, mais suppose la création d’un environnement sain, sécurisé et stimulant, garantissant le droit de chaque enfant à l’éducation, au jeu, à la participation et à l’épanouissement ». L’objectif est de bâtir une génération consciente de ses droits, protégée et pleinement intégrée dans le processus de développement national.
A l’issue de sa visite, la ministre a donné des instructions fermes aux services du ministère chargé de la protection de l’enfance pour « participer activement à l’élaboration du plan national de l’enfance et à la mise à jour des données et statistiques demandées par l’Autorité nationale ». Elle a également ordonné « l’ouverture de canaux de communication directe entre l’Autorité et les services de milieu ouvert relevant du ministère, à travers l’ensemble du territoire national, afin d’accélérer le traitement des signalements et de renforcer les interventions sociales d’urgence ».
La ministre a aussi donné des directives pour la transmission de rapports trimestriels réguliers par les directions locales du ministère aux services centraux concernés ainsi qu’à l’Autorité nationale pour la promotion et la protection de l’enfance, afin d’assurer un suivi rigoureux et continu du dispositif national de protection.