Plateforme numérique des données sanitaires : Vers une meilleure prise en charge  des patients 

Dans le but d’améliorer la qualité du système de santé, une plateforme numérique des données sanitaires sera bientôt lancée. C’est ce qu’a indiqué, ce mercredi, Fella Oudjida, directrice de la coordination intersectorielle et du suivi des réformes à l’Agence nationale de sécurité sanitaire.

S’exprimant sur les ondes de la chaîne 1 de la radio nationale, Mme Oudjida a précisé que l’objectif de cette plateforme numérique vise à bâtir une vision prospective du système de santé et mettre en place de nouveaux indicateurs qui garantissent la sécurité sanitaire. Elle a ajouté que « cet outil numérique va permettre la réactivation d’un système de santé efficace, afin de se mettre au diapason de la révolution numérique, à travers l’intensification des enquêtes sur le terrain et ainsi atteindre la qualité et améliorer le système de santé ».

La directrice de la coordination intersectorielle et du suivi des réformes a, par ailleurs, fait savoir que ce travail se fera avec la participation de tous les secteurs et de la société civile, dans le  but d’élaborer une stratégie nationale de sécurité sanitaire, notant que, le pari réside dans la surveillance, la vigilance, l’alerte, la sensibilisation et l’anticipation des risques à venir.

L’interlocutrice a mis l’accent sur l’impératif de numériser le secteur de la santé pour le renforcer, lui permettant de faire face aux défis. Elle a, toutefois, mis en garde contre le changement de régime alimentaire des citoyens.

Elle a, d’autre part, rassuré que «la situation sanitaire actuelle en Algérie est stable, selon la Cellule de Vigilance de la situation épidémiologique dans le monde».

Mme Oudjida a précisé que l’Agence nationale de sécurité sanitaire est en coordination constante avec les partenaires, d’où l’intérêt de travailler sur des indicateurs de santé qui prennent en compte les spécificités de chaque région et envisager la nécessité d’adapter les structures hospitalières selon la situation sanitaire dans chaque région.

Elle a fait savoir que les indicateurs de santé en Algérie se sont développés depuis l’indépendance, précisant que « la sécurité sanitaire est liée à la sécurité nationale, ce qui nécessite le renforcement de la production pharmaceutique nationale».

Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi avait, pour sa part, déclaré lors d’une rencontre sur la sécurité alimentaire, organisée par l’Agence nationale de la Sécurité sanitaire, que « l’Algérie s’apprête à élaborer une stratégie commune, impliquant plusieurs départements ministériels, destinée à garantir la sécurité sanitaire de la population, rappelant les engagements internationaux de l’Algérie dans ce sens.

« Il existe un accord entre notre ministère et ceux du Commerce, de l’Agriculture, de l’Industrie, et celui de l’Environnement pour l’élaboration d’une stratégie commune visant à garantir la protection sanitaire du citoyen », avait indiqué le ministre.

Il avait expliqué que la stratégie en question « s’appuie essentiellement sur la prévention » contre divers défis sanitaires, citant notamment le cancer». Il avait rappelé que l’Algérie a consacré le droit à la santé, qui suppose clairement l’obligation d’assurer la protection de la santé de tous les citoyens, avait-t-il ajouté, citant entre autres, les risques sanitaires, les maladies épidémiologiques et résistantes.

A ce propos, le ministre avait ajouté que l’Algérie accorde une « grande importance » au volet de la sensibilisation contre ces menaces de portée mondiale, en les incluant dans son système national de santé, ce qui a induit un engagement politique concrétisé par son adhésion aux conventions internationales relatives à la santé ».

Il avait rappelé, dans le même sillage, l’engagement de l’Etat à réaliser les objectifs de Développement durable (ODD), d’ici à l’horizon 2030, à travers la mise en place de «mesures concrètes pour améliorer la santé du citoyen».

Pour sa part, le professeur Kamel Sanhadji, président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire avait expliqué que «la réalisation de la sécurité sanitaire constitue l’un des défis les plus importants auxquels sont confrontés divers pays au monde, dont l’Algérie, afin que la situation sanitaire puisse évoluer vers une urgence sanitaire qui nous contraint à l’application immédiate des mesures de protection, en coordonnant divers efforts». Pour lui, il est important d’œuvrer pour assurer la sécurité sanitaire du citoyen et lui offrir une vie meilleure à la lumière des recommandations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui ont trait à bâtir la nouvelle Algérie.

Il s’agit également, selon lui, de « moderniser les outils et les méthodes d’analyse en tenant compte de la révolution numérique, coordonner la mise en œuvre des grandes enquêtes de terrain dans le domaine de la sécurité sanitaire, contribuer à la production d’indicateurs clés de l’état de santé de la population et privilégier la surveillance, la vigilance et l’alerte dans le même domaine», ajoutant que le nécessaire projet de modernisation des outils et des méthodes à l’ère de la numérisation intégrale nécessite une attention particulière à la dématérialisation et la capacité à gérer des bases de données volumineuses.