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Nationale

Ouverture d’une information judiciaire contre Saïd Sadi

Ouverture d’une information judiciaire contre Saïd Sadi

Le tribunal de Sidi M’hamed a annoncé, hier, l’ouverture d’une enquête judiciaire sur Saïd Sadi pour diffamation, suite aux informations rapportées par certains médias, relatives aux déclarations faites par M. Saïd Sadi lors d’une conférence-débat qu’il a animée à Sidi-Aich, au cours de laquelle il a imputé à l’ex-chef de l’État, feu Ahmed Ben Bella, et à l’ex-président du HCE, feu Ali Kafi, ainsi qu’à la personnalité nationale et historique Messali Hadj, des faits portant atteinte à leur honneur et à leur considération », écrit le procureur de la République d’Alger.

Etant donné que le délit de diffamation est consommé (…), le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed a requis (…) l’ouverture d’une information judiciaire contre M. Saïd Sadi. L’ex-président du RCD a repris son bâton de pèlerin pour un nouveau cycle de conférences à travers la wilaya de Béjaïa, après Tizi Ouzou.

Six haltes ont été programmées pour ce deuxième périple où le conférencier devrait développer différents thèmes en rapport avec l’histoire de la guerre de Libération nationale et, notamment, les révélations rapportées dans son ouvrage-phare « Amirouche, une vie, deux morts, un testament » dont une quatrième édition vient de paraître.

Ainsi, après la ville d’El Kseur, où il a notamment rendu hommage à deux grandes figures de la Révolution natives de la région, à savoir Hocine Salhi, officier de l’ALN mort au combat, et Tahar Amirouchène, secrétaire du PC de la wilaya III et conseiller attitré du colonel Amirouche, l’ex-leader du RCD a animé deux conférences, samedi dernier à Sidi Aïch, et hier à Akbou. Saïd Sadi devrait ensuite se rendre, au cours de la même semaine, à Souk El-tenine, avant de clôturer au chef-lieu de wilaya le 10 janvier.

Lors du débat qu’il a animé à Sidi Aïch, Saïd Sadi a sévèrement critiqué Messali Hadj, Ali Kafi et Ahmed Benbella. Pour lui, Benbella « était un agent de Fethi Dib », patron des services secrets égyptiens, et Ali Kafi, qui n’a jamais été congressiste à Ifri en 1956, « était aveuglé par la haine anti-kabyle. Cela relève du pathologique. »

Á propos de Messali, Saïd Sadi s’est dit doublement choqué. « J’ai été choqué lorsque l’aéroport de Tlemcen a été débaptisé au nom de Messali, qui a pourtant dirigé un Mouvement (le MNA) armé contre l’ALN durant la Révolution. Ce n’est rien d’autre qu’une prime à la trahison.

Je suis tout autant choqué par l’attitude de l’ONM qui s’est mue dans un silence après que le président français, François Hollande, a déclaré lors de sa visite à Tlemcen qu’il était temps de réhabiliter Messali », dit-il avant de poursuivre : « J’ai écrit à François Hollande pour lui demander ce qu’il penserait si j’appelais la France à réhabiliter le maréchal Pétain ».

Saïd Sadi a justifié ses sorties sur l’histoire du Mouvement national par la falsification de l’Histoire : « J’ai décidé en toute conscience de me mettre à l’écriture de notre Histoire car c’est un acte citoyen. En ces moments d’incertitudes qui pèsent sur la nation, le référent historique est vital », a-t-il affirmé. Et au conférencier de faire une révélation : « C’est le texte faisant office de réponse adressée à Messali par des militants du PPA-MTLD durant la crise berbériste de 1949 qui a fortement inspiré la déclaration de novembre 54, la plateforme de la Soummam et même les accords d’Evian. »



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