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Nationale

Opposition-FFS: La grande fracture

Opposition-FFS: La grande fracture

L’instance de concertation et de suivi vient de trancher définitivement sur la question. Comme attendu, les partis politiques et les personnalités nationales de l’opposition viennent de rejeter l’initiative du FFS sur la tenue d’une conférence nationale sur le consensus.

Ainsi, en dépit de quelques divergences tactiques ou stratégiques entre le pôle regroupé autour de la coordination nationale des libertés et de la transition démocratique (CNLTD) et le pôle du changement regroupé autour du mouvement politique de Benflis, l’opposition s’est mise d’accord sur quatre revendications essentielles, dont la plus importante est sans doute les élections présidentielles anticipées.

Selon les déclarations des dirigeants de l’instance de concertation et de suivi (ICS), la plate-forme de Mazafran signé en juin 2014 demeure la référence dans toute discussion politique, d’autant qu’elle a fait le diagnostic, le constat et le bilan, ainsi que des propositions de solutions et des clefs de sortie de crise. Pour l’ICS, il faut d’abord créer une instance autonome chargée d’organiser des élections présidentielles anticipées.

Cette instance sera libre et indépendante, la seule responsable des préparatifs de ce scrutin sur tous les plans. Après les élections présidentielles, c’est à la révision de la Loi fondamentale qu’il faudra penser, selon les revendications de l’opposition, avant de convoquer une nouvelle fois le corps électoral pour des élections générales, législatives et communales, afin de boucler la feuille de route. Selon l’opposition, il suffira de deux ans pour accomplir cet agenda, bien que cela exige d’autres clarifications politiques.

Avec cette position tranchée, c’est une bonne partie de la classe politique qui rejette le plan du FFS, laissant ainsi aux observateurs le sentiment que le paysage politique est fracturé dangereusement entre deux tendances, qu’il sera presque impossible de réconcilier sur des points essentiels comme ces présidentielles anticipées.

D’autant que le FLN vient de placera la barre très haut en refusant toute possibilité d’engager un quelconque dialogue avec l’opposition, si on met en cause la légitimité du président de la République.

Pour le FLN comme pour le RND, il n’y a aucune possibilité de se mettre d’accord si certaines forces de l’opposition brandissent le fameux article 88 de la Constitution afin d’actionner le cas d’empêchement ou de vacance du pouvoir, pour revendiquer des élections présidentielles anticipées.

La fracture est là et on se demande comment le FFS va pouvoir concrétiser son projet de consensus national. Il est vrai que d’autres forces politiques proches des sphères du pouvoir ont donné leur accord à cette initiative, mais cela met bien en doute le concept d’entente nationale que souhaite justement le président Bouteflika. Ce dernier cherche évidemment, depuis sa réélection en avril dernier, à ressouder les « forces nationales », à créer une nouvelle unité politique pour faire face aux nombreux défis et autres périls qui guettent le pays, notamment dans le voisinage.

Selon les analystes, la recherche de ce « pacte » national, à travers d’abord la « ruse de la révision de la Constitution, qu’avait lancé Ouyahia, ensuite les tractations ou consultations que mènent le FFS, est une entreprise ardue, difficile, voire impossible.

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