Numérisation: Un nouveau souffle pour la santé
Les avancées majeures du programme de numérisation du secteur de la santé ont donné un nouvel élan quant à l’amélioration de l’efficacité des établissements et l’optimisation de l’utilisation des ressources aux profits des patients. C’est ce qu’a indiqué Abdelhak Saïhi, ministre de la Santé.
M. Saïhi a précisé que la numérisation des structures et établissements de santé a atteint un taux de 97%, y compris les unités de tri médical récemment mises en place dans les services d’urgence, qui seront généralisées à toutes les spécialités.
Il a insisté sur l’importance de la numérisation comme un outil moderne d’organisation et de gestion, relevant que l’instauration du dossier électronique du patient a permis d’économiser environ 12 millions de dinars grâce à la politique de « zéro papier ».
S’exprimant lors de la rencontre organisée, mardi, avec les directeurs de la santé des wilayas et les cadres du secteur, tout en mettant en lumière les bénéfices économiques de cette transformation numérique, M. Saïhi a relevé le fait que les capacités et programmes mis en place ont considérablement amélioré la situation des établissements de santé
Les mesures supplémentaires du deuxième plan d’action pour le patient ont également été discutées, visant à améliorer les performances et services des urgences médicales, tout en mettant l’accent sur l’humanisation du service public. M. Saïhi a souligné que le secteur de la santé a reçu une attention sans précédent ces deux dernières années, avec de nombreux projets en cours à travers le pays pour améliorer les services des citoyens, tout en garantissant la disponibilité des médicaments.
Lors de cette rencontre, le ministre a en outre écouté une présentation de Mouhoub Messaoudi, directeur des systèmes d’information et de l’informatique au ministère de la Santé. Celui-ci a souligné que le secteur de la santé est le plus avancé en matière de numérisation, avec plus de 40 plateformes numériques réparties dans les différentes directions.
Il a précisé que les plateformes numériques sont hébergées sur des serveurs au sein d’un centre de données moderne, permettant la gestion à distance des rendez-vous et du parcours des patients. Il a également annoncé le lancement, avant la fin de l’année, d’une plateforme pour la gestion des archives administratives et médicales.
M. Messaoudi a ensuite annoncé la création d’une plateforme numérique dédiée à la gestion et à l’organisation des services d’urgence médicale au niveau national. « Au premier stade, la plateforme permettra d’organiser les files d’attente et de classer les patients en fonction de la gravité de leur état, tout en numérisant le parcours du patient au sein de ces services », a-t-il expliqué. Le médecin pourra demander électroniquement tout examen ou acte médical et recevoir les résultats via la même plateforme, ainsi que numériser les prescriptions médicales.
La deuxième phase concernera l’utilisation du dossier médical électronique dans les établissements de santé. Messaoudi a également évoqué l’élaboration d’un système pour la majorité des établissements de santé et le lancement de projets de réseau (LAN) pour connecter tous les services. Des sessions de formation hebdomadaires sur l’utilisation du dossier médical électronique seront programmées, avec un forum numérique pour permettre aux personnels de la santé d’interagir et d’échanger des expertises.
Le responsable a expliqué que la transformation numérique du secteur vise à « renforcer la transparence, faciliter l’accès aux informations et améliorer la qualité des services fournis aux citoyens ». Ajoutant que la numérisation de l’administration centrale a pour objectif d’ « améliorer la gestion des ressources sanitaires, de renforcer le contrôle des établissements sanitaires et d’assurer une base de données pour des décisions judicieuses et rapides ».
Concernant la cyber sécurité des informations médicales, Messaoudi a confirmé que « des mesures préventives ont été mises en place, notamment l’hébergement de toutes les plateformes sur des serveurs internes et une coordination avec divers services spécialisés pour protéger les systèmes informatiques du secteur ».