Nouveaux affrontements au nord du Mali

Les affrontements armés reprennent au nord du Mali, à deux semaines de la rencontre de Bamako durant laquelle devrait être signé l’accord de paix et de réconciliation entre le gouvernement malien et les mouvements armés touaregs.
On ne connaît pas les détails ni les circonstances de ces nouveaux accrochages, mais survenant en ce moment, des craintes sont exprimées quant à l’avenir de l’accord de paix et de réconciliation non encore signé par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
Dans un communiqué, la CMA porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que tôt dans la matinée du 27 avril, la ville de Ménaka a été attaquée par des éléments de l’armée malienne, « occasionnant des combats et des souffrances supplémentaires pour les populations de Ménaka. »
« Depuis le début du processus de négociations, les violations du cessez-le-feu par le gouvernement malien sont flagrantes et récurrentes sans que cela soit dénoncé ou suffisamment souligné par la communauté internationale et la Minusma, pourtant si promptes à faire pression tous azimuts sur la CMA pour parapher l’accord d’Alger du 1er mars dernier », ajoute la CMA dans ce communiqué.
« La gravité de l’agression est d’autant plus inacceptable qu’elle intervient au lendemain d’un engagement définitif de la CMA à parapher l’accord dans les plus brefs délais, transmis au chef de la Minusma et représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU », écrit encore la CMA.
« En lançant cette attaque, le gouvernement malien se rend responsable d’une grave violation des accords du cessez-le-feu du 23 mai 2014 signé à Kidal, ainsi que la déclaration de cessation des hostilités du 24 juillet 2014 d’Alger, réaffirmée le 19 février 2015 », est-il ajouté dans ce document.
« La CMA ne peut se résoudre à subir indéfiniment les attaques et les agressions dictées par Bamako sans réagir. Cette position n’altère en rien l’attachement de la CMA à la recherche de la paix », indique également la CMA dans le communiqué.
Devant être signé le 15 avril dernier à Alger, la Coordination des mouvements de l’Azawad n’a pas paraphé l’accord de paix et de réconciliation, document signé par le gouvernement du Mali et d’autres mouvements touaregs.
Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a annoncé que cet accord sera signé le 15 mai 2015 à Bamako, au Mali.
La poursuite des affrontements et des accrochages au nord du Mali ne favorise pas le retour à la paix dans ce pays.
La médiation algérienne fait preuve de la même détermination pour arriver à une paix durable entre toutes les parties en conflit au Mali, pays qui fait face à des organisations terroristes, dont le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et El Mourabitoune.
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