Mendicité infantile : Tolérance zéro des aurorités

Face à la montée inquiétante du phénomène de la mendicité impliquant des enfants, l’Etat algérien hausse le ton. Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, a dénoncé une « dérive sociale grave » et une « atteinte directe aux droits fondamentaux de l’enfant », rappelant que la protection de cette frange vulnérable constitue un impératif national. Il a réaffirmé l’engagement ferme de l’Etat à lutter contre ce phénomène.

Le ministre a indiqué, lors d’une séance de questions orales à l’Assemblée populaire nationale, que les services de la Sûreté nationale, en coordination avec les autorités administratives locales, mettent en œuvre un dispositif intégré de prévention et de répression.

Ce dispositif comprend notamment l’intensification des patrouilles dans les lieux où la mendicité est la plus répandue (gares, grandes artères et espaces publics), le renforcement du travail d’investigation en vue d’identifier et d’interpeller les auteurs, ainsi que l’organisation de campagnes de sensibilisation à l’attention des parents, en partenariat avec les institutions et acteurs concernés, afin de prévenir toute forme d’exploitation des enfants et de garantir la protection de leurs droits fondamentaux.

Le ministre a également précisé que des instructions ont été adressées aux walis pour traiter ce phénomène en coordination avec les comités de sécurité de wilaya, dans l’objectif de réduire son ampleur et d’éradiquer toutes les pratiques trompeuses ou de nature à abuser de la solidarité des citoyens.

Par ailleurs, M. Sayoud a souligné que certains cas d’exploitation d’enfants sont liés à des ressortissants africains en situation irrégulière, ajoutant que ce phénomène est pris en charge à travers la mise en œuvre d’une stratégie nationale multidimensionnelle de lutte contre la migration irrégulière, conforme aux principes humanitaires et aux engagements internationaux de l’Algérie.

Le ministre a enfin mis en avant les efforts continus de l’Etat pour la prise en charge sociale des catégories vulnérables, dans le respect de leur dignité, illustrant ainsi le caractère social et solidaire de la politique nationale. Il a, à ce titre, salué le sens élevé de solidarité qui distingue la société algérienne, à travers les valeurs d’entraide et l’action active des associations et de la société civile dans la protection des enfants et la promotion de la cohésion sociale.