Médicaments anticancéreux : Nécessité d’améliorer le ratio coût/efficacité – Le Jeune Indépendant
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Médicaments anticancéreux : Nécessité d’améliorer le ratio coût/efficacité

Médicaments anticancéreux : Nécessité d’améliorer le ratio coût/efficacité

L’Algérie enregistre annuellement une moyenne de 46 000 nouveaux cas de cancer tous types confondus. L’introduction de nouveaux médicaments sur le marché suscite d’importants espoirs pour améliorer la qualité et l’espérance de vie. 

Cependant, il est aussi nécessaire de réfléchir au prix de ces médicaments, a insisté le Dr Meriem Hedibel, maître-assistante à la Faculté de pharmacie de l’Université d’Alger, lors d’une rencontre organisée par les laboratoires Roche Algérie, à l’occasion de la Journée mondiale sur le cancer, le 4 février de chaque année.

Au cours de cette rencontre consacrée à l’innovation et à la réduction des coûts des traitements, notamment en oncologie, le Dr Hedibel a précisé que cela vise à vulgariser les notions de l’économie de la santé et la pharmaco-économie lors de l’introduction de nouvelles thérapeutiques innovantes.

Placée sous le thème « Les économies générées par l’introduction de l’innovation dans la prise en charge des cancers », l’intervenante a expliqué comment le médicament est introduit et enregistré en Algérie, affirmant qu’il est très important de réfléchir au prix des médicaments car « la santé n’a pas de prix mais elle a un coût », a-t-elle dit.

Pour ce qui est de la fixation des prix des médicaments, le Dr Hedibel a fait savoir que c’est le comité économique intersectoriel rattaché à l’Agence nationale de produits pharmaceutiques (ANPP), dans laquelle sont représentés plusieurs ministères, qui en est chargé. « C’est le nouvel arrêté du 26 décembre 2020 qui définit la procédure de fixation des prix appliquée par le comité économique, et cette question de prix concerne le marché hospitalier et le marché de ville », a-t-elle indiqué.

Par ailleurs, et concernant l’évaluation médico-économique, le Dr Hedibel a déclaré que celle-ci consiste à comparer, entre autres, l’intérêt médical d’un acte, d’une pratique d’un médicament, d’une organisation innovante ou d’un programme de dépistage, et les coûts qu’ils engendrent.

Selon le Dr Hedibel, pour qu’un produit soit commercialement viable pour le laboratoire pharmaceutique, il vaut mieux qu’il figure sur la liste des produits remboursables car, a-t-elle dit, le patient algérien s’est habitué au système de remboursement.

Après l’enregistrement du médicament, le Dr Hedibel a fait savoir que le système de remboursement s’intéresse à la sécurité et à l’efficacité mais surtout à la dimension économique. Elle a, dans ce sillage, souligné qu’il y a une nouvelle réforme qui est en train d’être concrétisée en Algérie, précisant que le secteur de la santé est le premier concerné par cette nouvelle manière de budgétisation.

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