Mali: Une charte pour une transition de 18 mois

Au bout de trois jours de concertation, les Maliens ont opté pour une transition de 18 mois qui sera dirigé par un président choisi par un collège de désignation mis en place par le Comité National pour le Salut du Peuple.
Les 500 participants au dialogue national, réunis dimanche à Bamako, ont adopté une transition composée de trois organes à savoir ; le Président de la transition, le Conseil National de transition et le Gouvernement.
Concrètement, la présidence de la transition sera assurée par un militaire ou un civil assisté par un Vice-président, tous choisis par un collège désigné par le CNSP qui a pris le pouvoir le 18 août dernier. Des experts désignés par la junte ont adopté une “charte” de transition au terme de trois jours de discussions à Bamako entre personnalités politiques, de la société civile et militaires.
« Nous prenons l’engagement devant vous de ne ménager aucun effort dans la mise en œuvre de l’ensemble de ces résolutions dans l’intérêt exclusif du peuple malien », a déclaré le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, à la conclusion des “journées de concertation nationale”. “Nous demandons et espérons la compréhension l’appui et l’accompagnement de la communauté internationale dans cette mise en oeuvre diligente correcte de la charte et de la feuille de route de la transition”, a-t-il ajouté.
Cette option n’a pas fait l’unanimité au sein des participants aux consultations notamment le mouvement du M5-RFP et a dénoncé à une falsification des revendications de la population. « Nous ne sommes pas d’accord avec ce choix et nous allons le combattre », a fait savoir Mme Sy Kadidiatou Sow.
Les conclusions de la concertation nationale a arrêté la formation d’un Gouvernement de 25 membres dirigé par un Premier ministre nommé par le Président de la transition. Le Conseil National de transition sera composé de 121 membres répartis entre les sensibilités de la nation. Cet organe jouera un rôle de législateur.
Une feuille de route a été également adoptée. Elle recommande aux autorités de la transition « le rétablissement de la sécurité, le renforcement de la bonne gouvernance, la refondation du système éducatif, des réformes politiques et institutionnelles, l’adoption d’un pacte de stabilité sociale et l’organisation des élections générales. »
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Certains partenaires internationaux du Mali, à commencer par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), réclament un retour des civils dans un an maximum, au terme d’une transition dirigée par des civils.
La Cédéao, qui a imposé au Mali un embargo sur les flux commerciaux et financiers, a donné à la junte jusqu’à mardi pour désigner un président et un Premier ministre civils.
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