Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a indiqué à son arrivée à Bamako, que le Mali est un pays extrêmement important pour l’Algérie.
« Je suis venu sur instruction du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour écouter d’abord, discuter et échanger les points de vue sur la situation au Mali de manière à ce que le peuple malien puisse vivre dans la paix, la sérénité et la concorde », a-t-il souligné.
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, cette rencontre a eu pour objet la situation prévalant au Mali ainsi les paramètres de la sortie de la crise. Lors de ces entretiens, M. Boukadoum a réitéré « la disponibilité de l’Algérie à accompagner le Mali en ces circonstances particulières, comme elle l’a toujours fait ».
Il a rappelé, à cet égard, « l’engagement indéfectible de l’Algérie en direction du Mali et du peuple malien frère, qui a depuis toujours caractérisé les relations entre les deux pays, y compris dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du Processus d’Alger ». M. Boukadoum a mis en exergue la conviction de l’Algérie que « seule la voie pacifique du dialogue entre les enfants du pays est à même d’amorcer un réel processus permettant de surmonter les difficultés de l’heure », souligne le communiqué.
A cette occasion, les membres du CNSP « ont exprimé leur gratitude pour cette visite, la première du genre et de ce niveau, qui constitue un grand geste d’amitié et de solidarité en direction du Mali. Ils ont exprimé leur confiance en l’Algérie qui s’est toujours tenue du côté du peuple malien frère », ajoute-t-on.
Au terme des discussions, les membres du CNSP, tout en réitérant leur attachement aux relations bilatérales avec l’Algérie, « ont exprimé leur souhait d’être accompagnés dans leurs efforts visant à aller vers une sortie de crise consensuelle dans les délais les plus courts possibles », conclut le communiqué du MAE.
Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, s’est entretenu également durant sa visite à Bamako, avec, Saleh Annadif, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
M. Boukadoum a également eu des discussions avec le Chef de la Mission de l’Union africaine pour le Sahel (MISAHEL), M. Pierre Buyoya. Ces deux rencontres ont eu pour objet la situation prévalant actuellement au Mali ainsi que les voies et moyens à même d’accompagner ce pays frère et voisin pour surmonter les défis de l’heure.
Pour rappel, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, avait annoncé sa démission le 18 août dernier dans une intervention télévisée, filmée au camp militaire de Kati où il avait été emmené après avoir été arrêté par des militaires.