Maladies transmissibles : Riposte immédiate dans tout le pays
Dans le cadre des efforts nationaux visant à prévenir et à contrôler les maladies transmissibles, le Dr Djamel Fourar et le Dr Elias Akhamoukh ont présenté, ce mardi, un état des lieux de la situation sanitaire nationale, « dans un contexte marqué par des risques épidémiologiques persistants dans certaines régions du pays, provenant, notamment, du Sahel ».
Au cours d’une conférence de presse organisée à Alger, le directeur général de la prévention et de la promotion de la santé, le Dr Djamel Fourar et le Dr Elias Akhamoukh, ont présenté un bilan global de la situation sanitaire du pays, en présence de responsables et d’experts de l’Institut national de santé publique (INSP), de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) et de plusieurs spécialistes des maladies infectieuses. Le Dr Fourar a indiqué que, « malgré une stabilité relative, les maladies transmissibles demeurent un défi majeur de santé publique, avec la persistance de cas sporadiques de diphtérie et de paludismePaludisme Le paludisme est une maladie infectieuse potentiellement mortelle due à plusieurs espèces de parasites appartenant au genre Plasmodium. Le parasite est transmis à l'homme par la piqûre de moustiques infectés. dans certaines régions ».
Le même responsable a précisé que « le ministère applique une stratégie nationale de prévention multisectorielle, reposant sur la mise en place d’un système de surveillance et d’alerte précoce, la constitution d’équipes de terrain spécialisées, la disponibilité continue des vaccins et médicaments ainsi qu’un stock de réserve sécurisé ». Ce dispositif s’appuie, selon ses propos, sur un réseau national de veille épidémiologique supervisé par l’Institut national de santé publique, en coordination avec la Direction générale de la prévention.
Evoquant les résultats du programme national de vaccination, le Dr Fourar a souligné que la couverture vaccinale contre la poliomyélite et la diphtérie a atteint des niveaux élevés à l’échelle nationale. « Entre 2023 et 2024, 2 287 901 enfants ont été vaccinés contre la poliomyélite dans 19 wilayas du Sud. Par ailleurs, au 11 novembre 2025, 84 370 personnes à Skikda et 43 197 à Aïn Defla avaient reçu le vaccin contre la diphtérie », a-t-il détaillé.
De son côté, le Dr Elias Akhamoukh, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de Tamanrasset, a expliqué que la wilaya figure parmi les régions les plus touchées par le paludisme et la diphtérie, « en raison de sa position de porte d’entrée frontalière ». Il a également déclaré qu’aucun cas de choléra n’a été enregistré jusqu’à présent, mais que le dispositif de vigilance a été activé, compte tenu de la présence de la maladie dans certains pays voisins du Sahel.
Le même conférencier a également fait savoir que tous les médecins de la wilaya ont été formés pour répondre à toute urgence épidémique. Il a ajouté que « les campagnes de vaccination ont été étendues aux résidents étrangers, avec 33 000 personnes de diverses nationalités vaccinées entre 2023 et 2025, histoire de garantir leur protection ainsi que celle des citoyens ».
A ce titre, le Dr Elias Akhamoukh a révélé que « les ressortissants étrangers ont été intégrés aux campagnes de vaccination ». Ainsi, il a affirmé que « de 2023 à 2025, 33 000 personnes de nationalité étrangère ont été vaccinées, dans le but de les protéger ainsi que la population locale contre les maladies infectieuses ».
Du reste, le chef de service a surtout insisté sur le fait que la prévention demeure le moyen de protection le plus efficace. Il a, en ce sens, souligné « la nécessité de la renforcer et de l’encourager, d’autant plus qu’une tendance à un relâchement a été constatée ».
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.