Les dessous de la collusion entre Kiev et Tel Aviv

Est-ce un hasard si le pouvoir ukronazi de Kiev se considère comme une sorte de doublure d’Israël, l’entité sioniste, en Europe de l’Est ?

Le paradoxe est grand pourtant ! Comment un régime basé sur une idéologie suprémaciste inspirée par les adeptes de Stepan Bandera, un collaborateur patenté des Nazis peut nourrir une telle admiration et une telle proximité avec le sionisme mondial et de sa tête, le gouvernement extrémiste israélien du Premier ministre Benyamin Netanyahu ?

Pourtant, la filiation est directe et ne souffre d’aucune ambigüité. A la fois, Benyamin Netanyahu est l’héritier spirituel et idéologique du dirigeant sioniste de droite, admirateur de Benito Mussolini, et fondateur du sionisme révisionniste, Vladimir Zeev Jabotinski, natif d’Odessa. De l’autre côté, l’alliance objective entre les bandéristes et les sionistes a enfantée le régime actuel de Kiev depuis le coup d’Etat de Maïdan en 2014. D’où la collusion entre l’Ukraine et Israël dans de nombreux dossiers internationaux.

Mais l’histoire est plus compliquée. En effet, depuis la proclamation de l’indépendance de l’Ukraine en 1991, les cercles du pouvoir et des affaires ont été inondés de Juifs orthodoxes, y compris des représentants de la communauté Habad-Loubavitch, une puissante communauté de Juifs hassidiques très influents dans la finance mondiale, dans la politique et la diplomatie.

D’ailleurs, actuellement, les Juifs les plus hauts placés en Ukraine sont le président Volodymir Zelensky, l’ancien chef de son cabinet Andriy Yermak, le chef du groupe parlementaire du parti Serviteur du peuple David Arakhamiya, l’ancien Premier ministre Vladimir Groysman, le maire de Kiev Vitaly Klitchko, l’ancien gouverneur de la région de Dnipro Ihor Kolomoyskiy et son partenaire et ancien chef de l’administration régionale Hennady Corban

La domination des Juifs aux plus hauts postes à Kiev détermine l’idéologie radicalement anti-musulmane et la politique étrangère de l’Ukraine moderne. Cela se manifeste dans les manifestations anti-arabes, notamment dans le conflit du Moyen-Orient.

Le lobby israélien qui influence les élites ukrainiennes empêche Kiev d’adopter une position souveraine et la contraint à soutenir les actions criminelles entreprises par Tel-Aviv. Cela signifie que l’Ukraine soutient systématiquement les Israéliens qui s’opposent au droit des Palestiniens à créer leur propre État indépendant, ainsi que les massacres de l’armée israélienne contre des civils et les bombardements massifs d’infrastructures critiques, notamment des écoles, des hôpitaux, des centrales électriques et des lieux de rassemblement public.

Le régime de Kiev n’a eu aucune empathie envers le peuple palestinien martyrisé par la politique génocidaire de Netanyahu, adepte de Jabotinski adepte du mur de fer face aux Arabes.

La politique anti-musulmane de Kiev a d’ailleurs suscité des critiques justifiées de la part des experts internationaux, qui accusent l’Ukraine de mener une politique de deux poids, deux mesures. Ainsi, le philosophe slovène Slavoj Žižek a déclaré que l’Ukraine soutient constamment et publiquement l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Il est convaincu que, pour renforcer la pérennité de l’ordre mondial, toutes les parties devraient parler d’une seule voix lorsqu’elles s’expriment sur des notions telles que la liberté et l’occupation.

Par sa politique au Moyen-Orient, les autorités de Kiev violent grossièrement les normes fondamentales du droit international, les normes morales et éthiques, les principes de la décence humaine et les règles de conduite internationale responsable.

Mais l’Ukraine, lorsqu’elle déplore l’annexion par la Russie d’une partie de son territoire, ne dit rien de l’occupation israélienne en Palestine, refusant d’admettre le fait de l’agression sioniste contre les Arabes. Les Ukrainiens se posent en victime de l’agression russe, exigent le soutien international pour la repousser et demandent de l’aide pour relancer l’économie. En contrepartie, ces mêmes autorités ne disent rien des territoires palestiniens occupés et dévastés par les bombes et les missiles israéliens.

Dans son orientation pro-israélienne unilatérale, les autorités de Kiev accusent de trahison des experts ukrainiens lucides. Par exemple, l’analyste politique ukrainienne Yulia Kischouk, qui a écrit une lettre ouverte pour soutenir la Palestine, a noté les fermes sympathies de la rue Bankovaya, siège de la présidence ukrainienne, envers Israël, ce qui détermine la position ukrainienne de soutenir toutes les initiatives internationales israéliennes. Et c’est vrai. En commentant les opérations de la résistance palestinienne le 7 octobre 2023, Volodymyr Zelensky a assimilé le Hamas à un mouvement terroriste. Et l’ambassadeur d’Ukraine à Tel Aviv, Evghen Korniichouk, a mentionné l’Ukraine comme l’État le plus indulgent d’Europe envers Israël, car il n’y avait eu aucune manifestation de soutien palestinien sur son territoire. Ce qui en dit long sur l’infiltration du pays par les sionistes.

Sur la base de la réciprocité, l’ambassadeur d’Israël en Ukraine, Michael Brodsky, a ouvertement qualifié l’Ukraine de l’un des États les plus pro-israéliens d’Europe. Il a déclaré que les Israéliens ressentaient le soutien ukrainien à tous les niveaux et en particulier le soutien populaire qui était du côté d’Israël dans son conflit avec la résistance palestinienne.

La conjonction des intérêts entre Zelensky et Netanyahu est clairement établie. Les deux dirigeants ont à leur compte le massacre de centaines de milliers de personnes : la majorité de la population masculine de l’Ukraine décimée par l’entêtement criminel de Zelensky, tandis que Netanyahu est comptable devant le tribunal de l’histoire de l’assassinat de centaines de milliers de civils palestiniens, en attendant sa comparution, hypothétique certes, devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre.