Les corps communs et les OP appellent à la protestation
Après les enseignants qui ont paralysé les établissements scolaires plus d’un mois, c’est au tour des corps communs et les ouvriers professionnels de l’éducation de monter au créneau. Leur syndicat national (SNCCOPEN) appelle à l’organisation d’une action de protestation, prochainement.
Le SNCCOPEN met en avant les mauvaises conditions de travail dans lesquelles exercent les corps communs dans les établissements scolaires, indique un communiqué rendu public par le syndicat.
Ladite organisation syndicale menace de recourir à la protestation, si la tutelle ne donne pas une suite favorable aux revendications de cette catégorie de travailleurs.
« Les laborantins, les travailleurs de l’administration et tous les ouvriers professionnels du secteur de l’éducation sont appelés à réussir l’action de protestation dont la date sera déterminée prochainement par le Conseil national », a fait savoir le SNCCOPEN.
Cette décision a été prise après que les représentants des corps communs se sont retirés de la réunion qui a eu lieu, dimanche passé, avec la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit.
« Le dialogue auquel a appelé le département de la tutelle n’est pas fructueux », a martelé le syndicat. Les corps communs demandent de ce fait l’ouverture d’un véritable dialogue avec leur syndicat représentatif. Ce dernier a regretté le fait que leurs doléances n’aient pas été prises en charge, depuis le lancement par la ministre de l’Education d’une série de rencontres avec les partenaires sociaux.
En effet, la reconnaissance des corps communs de l’éducation comme étant un corps appartenant de façon entière au secteur, comme c’est le cas d’ailleurs dans l’enseignement supérieur ou la santé, a constitué le point de discorde entre le gouvernement et les syndicats.
En outre, les corps communs revendiquent leur droit « à bénéficier de la prime de rendement, à raison de 40%, pour tous les ouvriers professionnels », en plus de la « reclassification » de ces derniers.
Ils appellent, par ailleurs, à l’instauration d’un système équitable des régimes indemnitaires, à la mesure des « lourdes tâches et missions qu’ils assument, et plus particulièrement les administrateurs, les ouvriers professionnels et les agents d’entretien et de sécurité ».
« La rectification de l’erreur » concernant les laborantins, en relation avec la prime de l’apport éducatif, celle de l’archivage et celle du rendement, « pour atteindre 40%, au lieu de 30% », figure parmi les doléances du syndicat, qui demande aussi que des postes de laborantin formateur et laborantin inspecteur soient créés.
Enfin, pour le SNCCOPEN, l’action annoncée n’est qu’une réaction directe de la détérioration des conditions de travail de cette catégorie et « une conséquence de l’acharnement continu contre leurs droits socioprofessionnels ».