Les Annabis exigent un nouveau Wali
Plus d’un mois après le décès de Mohamed Mounib Sandid, les habitants d’Annaba réclament la nomination d’un wali.
De nombreux citoyens de la « coquette » ont fait part au correspondant du Jeune Indépendant de leur étonnement d’être sans wali, d’autant que la ville est aussi dépourvue de chef de Daïra. Cette situation, estiment nos interlocuteurs, pénalise les habitants de la ville, notamment s’agissant des projets économiques et sociaux en cours, des logements et des projets de modernisation de la ville, qui exigent une décision du wali. « Il y a des projets en cours qui sont dans le blackout, des décisions concernant les logements sociaux qui doivent être attribués et en même temps, des activités qui ont été interdites par le défunt ont subitement repris », a déploré H. Hamidi, responsable d’une association de la ville. Pour l’instant, la population de la « Coquette », consternée, cherche désespérément son wali et son chef de daïra parce que, selon elle, il y a un sentiment de « malaise ».
Des pères ou des mères de famille demandeurs de logements sociaux, rencontrés, ne comprennent pas et rapportent des propos entendus chez les représentants de l’administration locale : « Patientez ! On attend la nomination d’un nouveau wali qui aura les pleins pouvoirs pour distribuer les logements. » Pis encore, plusieurs investisseurs, répartis sur les douze communes que compte la wilaya d’Annaba, en mal d’avoir des autorisations pour mener à bien leurs affaires, dénoncent aussi le « vide existant » au sommet de la wilaya. Cette situation est fâcheuse pour de nombreux promoteurs et une aubaine pour d’autres, qui agissent sans scrupules en enfreignant la loi. L’un des promoteurs, visiblement en colère, dénoncera : « J’ai des constructions de bâtiments à réaliser (…) j’ai besoin de certains documents administratifs mais on me répond (la wilaya, ndlr) qu’il faut patienter jusqu’à la nomination d’un nouveau wali ». Les intellectuels de la coquette dénoncent le manque d’un vrai représentant du gouvernement à Annaba : « N’y a-t-il plus de compétences au niveau national pour occuper les fonctions de chef de daïra ou de wali (…) Où sont passés nos énarques (…) Pourquoi laisse-t-on une wilaya aussi importante que Annaba sans représentants de l’Etat ? ».