Le SNTE rejette l’avant-projet du nouveau code du travail

Appelé à être finalisé avant la fin de l’année, le nouveau code du travail ne semble pas être aux attentes des syndicats de l’éducation. Après le CLA, c’est au tour du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) d’exprimer ses inquiétudes sur la réforme du code du travail.
Le SNTE a dénoncé, lundi, les nouvelles mesures contenues dans l’avant-projet portant sur le code du travail, s’élevant contre un texte restrictif quant aux libertés syndicales et qui remettent en cause le droit de grève. Le texte élaboré par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale prévoit une batterie de lois visant à restreindre le droit des travailleurs, notamment en matière de libertés syndicales.
Ainsi, le droit de grève se trouve « menacé », indique un communiqué du SNTE rendu public hier. « Le droit de grève est presque impossible. Le nouveau texte, qui n’est pas encore adopté, impose des mesures draconiennes pour l’organisation des grèves, en tenant compte des articles 338, 339, 342 et 343 », lit-on dans le document.
Le SNTE estime que le nouveau code du travail, qui devrait être adopté à l’occasion de la prochaine tripartite, « constitue un recul aux droits des travailleurs et aux libertés syndicales », dénonce-t-il. Le syndicat note aussi que l’article 241 prévoit une sanction financière de 5 000 à 10 000 DA pour les employeurs qui ont recours au travail illégal, ce qu’il considère comme une « drôle de sanction ». Il dénonce, également, l’article 60 qui précise que le week-end ne comprend qu’une journée, celle du vendredi.
« Cela est contraire à ce que stipule la loi internationale du travail et qui donne droit à deux jours de repos par semaine aux travailleurs », souligne le communiqué. Pour ce qui est de l’article 45, le SNTE dénonce le fait que cet article ne précise pas le droit du travailleur à l’indemnisation au cas où il effectue des heures supplémentaires. Par ailleurs, et concernant les articles 56, 57, 58 et 59 évoquant le harcèlement sexuel dans le milieu du travail, le SNTE les juge « ambigus », car « ils n’expliquent pas les méthodes prouvant la culpabilité du harceleur et de la victime », souligne le communiqué.
Se disant « prêt à adhérer à toutes les initiatives allant dans le sens de la construction d’un rapport de force pour renverser le contenu du nouveau code du travail » en faveur des travailleurs, le SNTE appelle ses adhérents à se mobiliser et à être prêts à entamer des discussions avec d’autres syndicats autonomes « pour riposter contre cette atteinte aux droits des travailleurs et aux libertés syndicales ».
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