Le pétrole maintien la tendance haussière
En dépit d’une légère baisse enregistrée à la clôture de la semaine de cotation de vendredi, les prix du pétrole évoluent dans le vert. La situation géopolitique au Moyen-Orient ainsi que la crise politique qui se dessine au Congrès vont encore peser sur le marché pétrolier.
L’or noir se maintien et ne descend pas de la barre des 90 dollars franchie la semaine passée, après un léger recul enregistré les jours précédents. C’est l’incertitude géopolitique et les tensions croissantes au Moyen-Orient qui abrite près d’un tiers de l’approvisionnement mondial en pétrole qui pèsent sur le marché pétrolier.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a abandonné 0,23%, pour clôturer à 92,16 dollars, alors que dans la matinée il était à 93,49 dollars.
Le West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en novembre, dont c’était le dernier jour de cotation, a lui lâché 0,69%, à 88,75 dollars, après avoir atteint dans la matinée les 90,59 dollars.
La situation géopolitique au Moyen-Orient et les risques de sa diffusion à des pays de la région, producteurs de pétrole, a un impact direct sur le prix de l’or noir, d’autant que les pays acheteurs craignent d’éventuelles perturbations.
«Lorsque le thermomètre géopolitique grimpe jusque dans le rouge, les prix du pétrole se raffermissent généralement, surtout si les troubles ont lieu à proximité des régions productrices de pétrole comme actuellement au Moyen-Orient », selon des analystes.
Selon Craig Erlam, d’Oanda, les opérateurs craignent qu’un événement survenu durant le week-end ne bouscule les prix. Israël se prépare toujours à une offensive terrestre à Gaza, notamment dans le nord du pays, près de la frontière avec le Liban, où l’armée israélienne est déployée en masse, dans l’éventualité de l’ouverture d’un second front, avec le mouvement Hezbollah.
Pour Mark Waggoner, d’Excel Futures, le marché se préoccupe aussi de la situation au Congrès américain. La majorité républicaine y est privée de chef de file depuis le débarquement de Kevin McCarthy, il y a plus de deux semaines.
Faute de président, la Chambre des représentants est paralysée, alors que se profile, dans moins d’un mois, la date limite pour trouver un accord sur le budget.
Sans compromis au 17 novembre, le gouvernement américain serait contraint de suspendre une partie de ses activités, un débrayage appelé « shutdown ».
