Le marché de bétail ouvert dès vendredi prochain
Le directeur des services vétérinaires auprès du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Karim Boughalem, a annoncé lundi la réouverture des marchés de bétail pour la commercialisation des ovins dès vendredi prochain, après leur fermeture par les pouvoirs publics suite à la déclaration de l’épidémie de la fièvre aphteuse vers la fin juillet dernier.
« Les marchés à bestiaux seront rouverts à partir de ce vendredi 12 septembre à travers tout le pays, en prévision de la célébration de la fête de l’Aïd-El-Adha, mais uniquement pour les ovins, car la circulation des bovins reste interdite », a-t-il déclaré au Forum du quotidien El Moudjahid.
M. Boughalem a souligné que des « mesures strictes » ont été prises pour surveiller de près cette opération de réouverture, notamment avec l’affectation de contrôleurs des services vétérinaires aux marchés, en compagnie d’agents de la Gendarmerie nationale, qui « vérifieront et contrôleront les autorisations de circulation des ovins octroyées par des vétérinaires aux éleveurs ou aux marchands ».
La situation reste « stable » et « maîtrisée » et « aucun nouveau foyer n’a été signalé depuis cinq jours à travers tout le pays », alors que « 12 wilayas n’ont pas connu de nouveaux cas depuis 25 jours », a affirmé le responsable de la santé animale au ministère. M. Boughalem a toutefois appelé les acteurs des marchés à bestiaux et les services vétérinaires à rester « vigilants ».
Concernant les pertes engendrées par cette épidémie, ce responsable estime qu’elles sont loin d’être catastrophiques eu égard à la gravité de cette maladie « L’Etat est intervenu à temps pour empêcher au maximum la propagation de cette maladie virale », a-t-il assuré en précisant que ces pertes représentent seulement « une consommation nationale de 2 à 3 jours pour l’Algérie qui possède un cheptel de 2 millions de têtes bovines ».
Selon son évaluation, les dommages enregistrés en Algérie ne sont pas aussi graves par rapport aux autres pays qui ont été frappés par le virus, tels l’Afrique du Sud, la Chine, la Russie ou encore la Turquie. « Sur un cheptel de 2 millions de bovins, 5 500 ont été abattus à titre préventif », a-t-il indiqué en précisant également que le programme de vaccination national contre cette maladie virale a touché 75 % à 80% du cheptel bovin, soit 1,6 million de têtes. « Outre les 900 000 doses que possédait l’Algérie avant la propagation du virus, un million de doses a été acquis et distribué au cours de l’opération, tandis qu’une nouvelle commande de 2 millions de doses a été lancée par le ministère », a-t-il encore précisé.
A propos de l’indemnisation des éleveurs bovins dont les bêtes ont été affectées par la fièvre aphteuse, M. Boughalem a annoncé que chaque tête bovine perdue est estimée à 300 000 dinars dans cette opération. « Les éleveurs seront indemnisés à hauteur de 80 % par les pouvoirs publics, soit 240 000 dinars, tandis que le Fond national du développement agricole versera les 60 000 dinars restant pour chaque nouvel achat de bovin par les éleveurs pour reconstituer leur cheptel », a-t-il précisé.