Le député Sidi Moussa : « Le wali de Blida doit démissionner »

Après le mécontentement de la population de Blida quant à la gestion du wali et le laisser aller ce que la presse rapporte quotidiennement sur ces colonnes le concernant délabrement de la ville des Roses, c’est au tour du député Salim Sidi Moussa de critiquer la façon dont est administrée la wilaya.
« C’est le bilan de 4 années de gestion que j’ai décidé de faire sur la wilaya de Blida. Je me devais de faire une critique constructive et non destructive. Je suis alors arrivé à un constat : le wali de Blida est l’ennemi des élèves, l’ennemi de la nature et de la beauté ainsi que l’ennemi du savoir. » Ce sont-là de graves accusations portée contre un wali. Ce député, qui est sans aucune couleur politique après avoir quitté le PT, tente d’expliquer et de détailler ses propos en donnant des justificatifs palpables, notamment sur la situation déplorable des enfants n’ayant pas encore atteint l’âge de la scolarité et devent par conséquent fréquenter une crèche. En effet l’unique crèche communale de la ville de Blida a été détournée de sa vocation il y a de cela 3 ans.
A ce sujet Sidi Moussa apporta quelques éclaircissements et renforce ses dires par des révélations fracassantes en nous déclarant « Avant que ce wali ne vienne à Blida il occupait le même poste à Tipaza et il a été derrière le rachat d’un centre de colonie de vacances de la commune de Blida et situé à Douaouda dans la wilaya de Tipaza. Il a promis de la restituer à la commune de Blida, mais ne l’a jamais fait. Il nous a privés d’un centre de vacances pour le remettre à la Zone DZ du ministère du Tourisme cependant à ce jour le centre est abandonné. » Il poursuit : Juste après son installation à la tête de la wilaya de Blida, ce même wali à décidé d’attribuer la crèche communale à la justice. C’est vrai que cela s’est fait suite à des délibération prise par les élus de l’APC de Blida – j’étais moi-même présent en tant que vice-président de l’APC – mais le wali nous avait promis la restituer au bout de deux années.
Encore une fois nous avons privé les enfants nécessiteux et ceux des employés de la commune qui sont au nombre de 1 400 employés, de profiter de cette magnifique structure » A cet effet nous avons pu nous procurer une copie du P.-V. de la rencontre tenue au siège de l’APC de Blida le 11 octobre 2011 sous le numéro 74, dans lequel il est stipulé qu’à partir du 2 novembre 2011, une partie de la crèche dite Baya Mahieddine sera attribuée provisoirement au tribunal administratif pour une durée de 2 ans, et ce en attendant la construction de ce dernier sur une assiette sise à Ouled Yaïch. M. Sidi Moussa ajout : qu’il est écrit dans le P.V. : « Les services du ministère de la Justice sont tenus de restituer le site cité plus haut dans un délai limité à 24 mois et cela à partir de sa date d’effet, le 2 novembre 2001, avant d’ajouter : Nous sommes également en possession d’une copie de la décision d’approbation de la délibération de l’APC de Blida signée par le wali de Blida et portant les références 1548 du 13 octobre 2011. Néanmoins à ce jour, la crèche communale est toujours occupée par le tribunal administratif de Blida et qu’aucune construction de ce genre n’a vu le jour ni à Blida ni à ses alentours. Le député continue ses révélations « Le wali de Blida avait octroyé 4 logements aux occupants de cette crèche pour la vider et la libérer au profit du dit tribunal. Alors une question s’impose d’elle-même : pourquoi le tribunal qui a été incendié en 1988 et qui est occupé par des employés de la justice n’a-t-il pas été libéré et octroyé au ministère de la Justice puisque c’est son bien ? Le ministre de la justice a été saisi pour cette affaire. »
Notre interlocuteur, passant au volet environnement et enchaine en affirmant qu’il a en sa possession des dossiers qui révèlent qu’on est en train de détruire des arbres pour construire des bâtiments : « Que ce soit à Oued El-Alleug, à Boufarik ou à Bouinan c’est la Mitidja » En ce qui concerne la clochardisation de la ville des Roses, le député Salim Sidi Moussa évoque le temps où Blida était citée en exemple pour sa splendeur et ses senteurs de parfums et qui est devenue actuellement « Une ville dépotoir et la plus sale d’Algérie. Je m’interroge sur le fait de savoir pour quoi tous les walis d’Algérie polissent le chef lieu de la wilaya mais pas celui de Blida ? » M. Sidi Moussa ne cache pas sa déception concernant certains travaux de réfection qui ont été effectués sur les trottoirs de la ville « Comment se fait-il que d’autres utilisent le béton imprimé alors qu’ici à Blida c’est le béton peu poreux ? » se demanda-t-il. De même pour les délais attribués pour la réalisation des marchés et que personne ne respecte. Pour ce qui est du savoir il n’arrive pas digérer l’idée que le chef lieu de la wilaya ne dispose pas d’une bibliothèque alors que le wali demande aux APC limitrophes de réserver une parcelle de terrain pour une éventuelle construction d’une bibliothèque. « Il y a une belle parcelle de terrain située au centre ville de Blida au boulevard Takarli en face de la caserne des pompiers mais le wali a décidé d’y construire un palais des congrès ! » Après avoir longuement expliqué les défaillances constatées par ses soins et dénoncé ce qui appelle la mauvaise gestion, le député Sidi Moussa ose lancer un appel à M. le wali en disant « Si le wali de Blida est un homme croyant et qu’il a une conscience, il doit démissionner de ses fonctions car Blida n’a pas avancé mais a plutôt été retardée. Blida a été clochardisée » Avant de nous quitter, le député nous apprend que des sommes colossales ont été dépensées mais que le citoyen n’a rien vu venir. De fait il invite le wali de Blida faire comme ses collègues, c’est-à-dire quitter son bureau et organiser des sorties inopinées sur le terrain pour constater de visu le laisser aller et le délaissement dans lequel vit la wilaya de Blida.
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