-- -- -- / -- -- --


Nationale

Il jette son fiel sur l’Algérie: Sarkozy et l’art du déni de soi

Il jette son fiel sur l’Algérie: Sarkozy et l’art du déni de soi

Le personnage ne mérite pas qu’on s’y attarde, mais il y a des vérités qu’il est fort utile de rappeler. Nicolas Sarkozy, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est un looser de la vie politique française, des casseroles à ne pas en finir et surtout des cadavres dans le placard.

En s’attaquant une fois de plus à l’Algérie, à l’occasion de la parution de ses mémoires, Le temps des combats, le premier président de la 5République à être remercié à la fin de son premier mandat, a déversé son fiel, en dédouanant son pays des maux et traumatismes du colonialisme pour les imputer aux « dirigeants algériens » (sic) qui « utilisent systématiquement la France comme bouc émissaire pour masquer leurs propres défaillances» et « ont trop besoin de détourner l’attention de l’échec dans lequel ils ont plongé leur pays en accusant régulièrement la France de tous les maux ».

Sarkozy feint d’oublier, lui, fils de légionnaire d’origine hongroise, que le traumatisme colonial laisse des traces indélébiles dans la psychologie des peuples. L’Algérie a été un des pays les plus impactés par la violence coloniale selon la formule de Frantz Fanon. Normal que l’ex-époux de la sulfureuse Cécilia Attias reste dans le déni, son père ayant fait ses classes dans la légion étrangère, tristement célèbre pour ses massacres et ses coups tordus dans toutes les colonies françaises.

L’accusé dans l’affaire des financements occultes libyens et artisan de l’agression contre la Jamahiriya libyenne en mars 2011 et du meurtre de son Guide, feu Mouammar Kadhafi dans des conditions douteuses a beaucoup de sang entre les mains. Et en premier lieu celui du chef de l’Etat libyen, puis des dizaines de milliers de Libyens et de Syriens. Et justement, d’un revers de main, Sarkozy se pose en Deus ex Machina pour donner des conseils à un Macron qu’il accuse de tropisme algérien. « Ce tropisme nous éloigne du Maroc. Nous risquons de tout perdre. Nous ne gagnerons pas la confiance de l’Algérie, et nous perdons celle du Maroc », a jugé l’ex-président français.

La philomarocanité de Sarkozy est tellement évidente qu’il s’aligne sur le Makhzen, faisant fi de toutes les violations des droits de l’Homme à l’intérieur du Maroc et surtout du fait colonial au Sahara occidental occupé que le successeur de Jacques Chirac à l’Elysée oublie superbement. Amnésique, Sarkozy ? Mille fois non ! Son épouse, Carla Bruni, mannequin de son état, est une habituée des riyads et des délices de la ville ocre, Marrakech.

Même s’il se défend d’avoir un penchant pour le Maroc au détriment de l’Algérie, Sarkozy cache mal son jeu. Lors de son déplacement à Alger en 2007, et face à ses interlocuteurs algériens, le prédécesseur de François Hollande relate un échange autour de la colonisation et de ses crimes.

A l’occasion d’un détour d’une discussion, et face aux Algériens qui le soupçonnait être philomarocain, Sarkozy explique : « je m’en défendis avec vigueur même si, intérieurement, je me disais au moins, quand je suis à Rabat, le roi ne me reproche pas le protectorat !». Tout est dit, et qui résume, en tout cas, la nature entre le Makhzen et son géniteur le colonialisme français.

La haine de Sarkozy à l’égard de l’Algérie n’a d’égal que son mépris pour toute une frange de la société française qu’il a lui-même qualifié de « racaille ». Les Beurs et les Noirs issus des anciennes colonies françaises reflètent au regard du Petit Nicolas une marche inéluctable de l’histoire qu’il refuse de voir en face, celle de la revanche des damnés de la terre.



Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.

Email
Mot de passe
Prénom
Nom
Email
Mot de passe
Réinitialisez
Email