L’Algérie mise désormais sur l’énergie nucléaire

L’Algérie et la Russie vont signer aujourd’hui un accord de coopération dans le domaine de l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, indique le ministère de l’Energie dans un communiqué. La signature de cet accord est prévue à l’occasion de la visite à Alger du PDG de la Corporation d’Etat russe de l’énergie atomique (Rosatom) Sergueï Kirienko.
Lors de son séjour en Algérie, le P-dg de Rosatom rencontrera le ministre de l’Energie Youcef Yousfi et des responsables du Commissariat à l’énergie atomique (Comena). Ce projet s’inscrit dans le cadre de diversification du bouquet énergétique national et qui tend à limiter le recours aux énergies fossiles. Les pouvoirs publics tablent, à l’horizon 2030, sur une contribution des énergies renouvelables, qui tournerait autour du tiers de la production nationale d’électricité. L’Algérie possède déjà deux réacteurs nucléaires.
Le premier, Nour, situé à Draria est d’une puissance de 1 MW. Il s’agit d’un réacteur de recherche conçu pour utiliser de l’uranium enrichi à 20 %. Construit en collaboration avec l’entreprise argentine INVAP, il a été inauguré en 1989.
Le second, dénommé Essalem, (Aïn Oussera) est un réacteur nucléaire de recherche, dédié à la production de produits radio pharmaceutiques, à l’analyse par activation neutronique, à l’exploration de la matière et à la formation. Il peut délivrer une puissance de 15 mégawatts. Ce réacteur fonctionne avec de l’uranium naturel. Il avait suscité, dans les années 1990, des craintes américaines à cause de sa taille et de la large défense aérienne dont il bénéficiait.
Il est en service depuis 1993. Depuis 1992, l’Algérie a soumis ses installations nucléaires au contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), dont elle est membre du conseil des gouverneurs. L’Algérie a ratifié en 1995 le Traité de non-prolifération (TNP) en tant qu’état non doté d’armes nucléaires et après le Traité de Pelindaba.
L’Algérie aura sa première centrale nucléaire civile entre 2025 et 2030 pour satisfaire la forte demande. La consommation du pays en énergie a augmenté de 50 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) pour la seule année 2013. Et ce parallèlement à la forte hausse de consommation d’électricité à partir de 2012. Les réserves prouvées de l’Algérie en uranium avoisinent 29.000 tonnes, de quoi faire fonctionner seulement deux centrales nucléaires d’une capacité de 1.000 MW chacune pour une durée de 60 ans.
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