La situation sanitaire est « inquiétante »
La situation sanitaire dans le pays est inquiétante. Les contaminations augmentent depuis le début la fin octobre et font que les hôpitaux soient submergés. C’est le constat livré par le Pr Benbouzid. L’hospitalisation des malades atteints du coronavirus est devenue une équation difficile à gérer en raison d’un manque de coordination.
Selon le ministre de la Santé, le taux d’occupation de lits ne dépasserait pas les 50%.
Affirmant que la situation sanitaire dans le pays est « inquiétante et alarmante » mais « relativement maîtrisée », le ministre de la Santé a souhaité clarifier les choses quant à la saturation des hôpitaux en raison de l’augmentation des cas de contaminations.
Intervenant ce dimanche sur les ondes de la Chaîne 3, Abderrahmane Benbouzid, qui reconnait l’épuisement du personnel soignant, souligne que ce ne sont pas tous les hôpitaux qui sont saturés. Il existe, a-t-il précisé, des hôpitaux qui affichent complet et d’autres qui « ont de la place ».
Il cite l’hôpital de Birtraria qui « fait le plein » tandis que 100 lits sont disponibles dans un tout proche hopital, précisant que les taux annoncés sont des taux généraux. Selon lui, cette situation résulte du manque de coordination à laquelle son département compte mettre fin. Ce sont à peine «50% des lits qui sont occupés, 42% de lits ordinaires et 39% de lits de réanimation», a affirmé le ministre qui avoue que certaines villes du pays connaissent plus de tension que d’autres.
«La tension est extrême à Alger, Tizi Ouzou, Sétif et Béjaïa. Mais partout ailleurs, ce sont seulement 5 à 6 malades qui sont hospitalisés», a-t-il expliqué. Interrogé sur cette incoordination qui n’a pas lieu d’être en cette crise sanitaire, le ministre a expliqué : «Il y a de la coordination mais elle n’est pas complète.»
Ce dimanche, 1088 nouveaux cas ont été recensés contre 611 guérisons et 17 décès, ce qui dénote que les contaminations sont dans une courbe ascendante.
Benbouzid a tenu à rassurer, au passage, la population quant à la mobilisation d’autres structures pour faire face à une situation d’urgence. «Nous avons une structure (hôtel) de 250 lits prête avec les sources d’oxygène pour faire face à une situation d’urgence dans la capitale», a annoncé le ministre.
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Concernant le recours aux hôpitaux de campagne, l’invité de la rédaction de la Chaîne 3 a affirmé qu’ils sont prêts à être mobilisés. Selon lui, la situation actuelle ne nécessite pas le recours à ces moyens, d’autant que le taux d’occupation de lits est de 42%. Une situation dans laquelle le ministre ne veut pas se retrouver et préfère ainsi mobiliser davantage des hôpitaux, des lits et réduire les activités non urgentes pour une meilleure prise en charge des malades, a-t-il signalé.
Le professeur Benbouzid a par ailleurs affirmé que le pays vit une deuxième vague de Covid-19 qui ne nécessite pas le durcissement des mesures. Celui-ci demeure cependant envisageable dans le cas où «nous dépasserons des chiffres admissibles».
S’agissant de la fermeture des établissements scolaires, le ministre a emboîté le pas au Premier ministre qui exclut cette éventualité. «Il est hors de question de sacrifier l’avenir des enfants, sauf en cas de situation particulière», a certifié M. Benbouzid, appelant à l’application des mesures préventives.