Il ne tarit pas d’éloges à leur encontre après le Mozambique : Belmadi « salue » son groupe et se dit « ravi de compter sur de tels joueurs » . . . 

Le sélectionneur national, Djamel Belmadi, n’a pas raté l’occasion offerte par le joli succès arraché au Mozambique dans des conditions pourtant des plus difficiles, pour jeter des fleurs à ses joueurs qui ont su finalement « être décisifs » au bon moment. 

Une « bataille » réussie en tous plans. Suffisant pour leur lancer un message fort. D’autant qu’il craignait que la prestation sans saveur conclue pourtant par une victoire relativement large (3-1) mais qui n’a pas convaincu les puristes devant un onze somalien ultra défensif mais valeureux, ne laisse des traces au mental en raison des critiques acerbes d’une certaine partie de la presse et d’observateurs aux aguets.

Pour le compte donc de la 2e journée des éliminatoires du Mondial 2026, les Verts, en campagne à Maputo, ont réussi leur coup avec un succès « réparateur ». Comptera énormément sur le plan psychologique à quelques encablures de la CAN 2023 (reportée à 2024) en Côte d’Ivoire.

Un 2-0 sec. Dans des conditions des plus difficiles. Après une partie à rebondissements et des faits de jeu imprévus à l’image des blessures contractées, à des moments clefs (avant la fin du 1er quart d’heure), par les deux cadres importants dans le dispositif tactique tant à la tête de la charnière centrale qu’à la pointe de l’attaque, que sont Aissa Mandi et Islam Slimani.

Un match donné pour compliqué au départ et qui le sera un peu plus avec la perte de deux armes précieuses, le reste de l’équipe, déjà dans la difficulté en raison de conditions propres aux terrains africains auxquelles s’ajoutera un engagement physique plus qu’à la limite de la correction sous les yeux d’un arbitre plutôt conciliant comme sur cette agression caractérisée, un véritable attentat, sur Youcef Atal tout heureux, comme le staff d’ailleurs, de se relever avec plus de peur que de mal. Tout cela pour dire que l’entraîneur Belmadi ne pouvait que saluer le comportement de ses hommes. Qui se sont comportés, bien que bousculés, en Hommes. En livrant un match d’Hommes. 

« Notre force, la grande qualité du banc »

A l’arrivée, un succès presque inattendu. A six points en plus. Et un Belmadi ravi, et on le serait à moins, du comportement de ses troupes en dépit des craintes exprimées au départ d’Alger après l’épisode somalien. On l’écoute en parler : « Six unités déjà au compteur en deux sorties. Pas la place ni l’opportunité à faire la fine bouche. 

C’est une jolie moisson au sortir d’une rencontre qui va servir pour nos jeunes éléments qui ne connaissent pas encore les réalités des terrains africains. Une très bonne chose maintenant qu’ils se rendent compte qu’aucun match n’est facile en Afrique. Pas facile de faire de bons résultats. On vient d’apprendre, par exemple, que de grosses cylindrées comme le Nigéria ou le Mali ont peiné contre de « petites » équipes comme le Lesotho ou le Tchad. C’était d’autant plus difficile pour nous qu’« on a joué contre une bonne sélection du Mozambique. De bon niveau technique et avec deux qualités essentielles : l’assurance et l’expérience.

 Ajoutez qu’elle n’avait rien à perdre. » Un peu plus que content, il conclut ne « pas voir beaucoup d’équipes en mesure de l’emporter sur cette pelouse de Maputo. » Suffisant à ses yeux pour revenir sur le caractère déterminant des joueurs « remplaçants » qui ont été « décisifs » à l’occasion. L’explication ? Il répond sans ambages : « Comme je l’ai dit aux joueurs avant le match, et après le match, c’est un groupe que l’on a, et je sais que ce qu’il y a sur le banc est aussi bon que sur le terrain.

C’est une question de choix en fonction de diverses raisons techniques. C’est en tout cas la force d’un groupe de pouvoir compter sur les joueurs qui démarrent et ceux sur le banc (…) C’est une très bonne chose pour nous. » Pas besoin d’ajouter que cette victoire fait du bien. Assez pour se tourner désormais vers l’échéance continentale en se préparant au mieux, avec un moral retapé à neuf. Et ça comptera lorsqu’il faudra passer aux choses sérieuses. Avec des ambitions assurément en hausse.