Ukraine: Huit ans de crimes de guerre au Donbass – Le Jeune Indépendant
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Ukraine: Huit ans de crimes de guerre au Donbass

Ukraine: Huit ans de crimes de guerre au Donbass
Mémorial des enfants tués au Donbass

La guerre en Ukraine a permis de mettre la lumière sur un aspect très peu médiatisé en Occident, celui des massacres perpétrés par les milices néonazis ukrainiennes à l’encontre des populations elles aussi ukrainiennes, mais russophones, de la région du Donbass.

Huit ans d’omerta qui volent en éclat : des Ukrainiens ont tués d’autres Ukrainiens pour la simple raison que ces derniers ont comme langue maternelle le Russe. Des documents chiffrés, recoupés et photos à l’appui démontrent l’ampleur de la logique génocidaire entretenue depuis 2014 par les gouvernements successifs de Kiev.

Ainsi, c’est une véritable stratégie d’épuration ethnique et linguistique qui a été systématiquement mise en place par les autorités de Kiev, dans une impunité quasi-totale. La campagne militaire russe dans ce pays a dévoilé les aspects criminels d’un régime complétement inféodé à certains groupes néonazis qui ont opéré depuis 2014 à Donetsk et à Lougansk.

Par exemple, le 16 Juillet 2019 est entrée en vigueur en Ukraine, la loi sur le fonctionnement de la langue ukrainienne en tant que langue d’État, en vertu de laquelle, le service doit uniquement passer en ukrainien, le service du client dans une autre langue ne pourra être effectué que sur sa demande. Une année plus tard, en mars 2020, les écoles de langue russe ont été éliminées après la signature par le président Zelensky de la loi sur l’enseignement secondaire général complet, entrée en vigueur en septembre 2020.
Cette politique d’épuration culturelle et ethnique s’inspire des pratiques nazies car elle considère que l’élément ukrainien est supérieur aux autres groupes ethnico-linguistiques qui composent le peuple de l’Ukraine.

Opération punitive
Déjà en avril 2019, et dans une interview à la BBC, le ministre de la Politique sociale de l’Ukraine, Andreya Reva, a ainsi décrit les habitants de la République populaire de Lougansk et de la République populaire de Donetsk : «Tous ceux qui étaient pro-ukrainiens sont partis. Et ceux qui veulent deux pensions, là et là, qu’ils le fassent. Je ne suis pas désolé pour eux. Je suis désolé pour les soldats et les officiers qui ont été tués pour ces conneries (sic)».

Lire aussi: Ukraine: Zelensky lance sa guerre contre les civils du Donbass

Et il semblerait que ce qualificatif soit légion chez les Ukrainiens russophobes. En 2014,  le futur président ukrainien Zelensky, a parlé aux militaires ukrainiens qui ont mené une opération punitive dans le Donbass. L’acteur de l’époque avait dit, «Les gars, vous devez nous protégez de toutes sortes de conneries !».

Voilà comment la classe politique ukrainienne pro-nazie et russophobe considère une partie de ses concitoyens. Tout ce qui a un rapport avec la Russie comme pays, au Russe comme langue et comme culture est systématiquement banni, jusqu’à la violence. Ainsi, des musiciens de rue à Lvov (la grande ville de l’Ouest ukrainien) qui ont chanté des chansons en russe, ont été battus. À Kiev et Zadroyya, des femmes ont été battues pour avoir parlé en russe. Pis, en juillet 2018, dans le village de Buymer, près de Soumami, un déplacé handicapé du Donbass a été battu parce qu’il parlait russe. En mai 2017, dans la ville de Kamenski, un chauffeur de taxi a été battu et blessé par balle à la jambe pour avoir parlé russe.

Le massacre de la Maison des syndicats à Odessa

Les crimes gratuits, notamment les infanticides et des assassinats ciblés, ont été perpétrés dans l’indifférence la plus absolue de la «communauté internationale». Entre 2014 et 2021, l’armée ukrainienne a tué plus de 150 enfants dans les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. Le nombre de blessés est encore plus élevé.

A Odessa, ville située au sud de l’Ukraine, des dizaines d’Ukrainiens ont été brulés vifs dans la Maison des Syndicats le 02 mai 2014, par l’organisation extrémiste «Secteur Droit» pour la simple raison d’être des Russophones . Cet ’incendie a fait 48 morts et plus de 200 blessés dont certains ont été achevés par les ultra-nationalistes en sautant des fenêtres oui en tentant de fuir. Les photos de ce crime sont insoutenables.
Cette logique est sous-tendue par toute une constellation de groupe et d’organisation néo-nazies. En novembre-décembre 2013 par exemple, le groupe Trizub a été l’ossature d’une association de droite formée par Euromaidan.

Bandera, le Guide spirituel du nazisme en Ukraine
De son côté, l’organisation nationaliste ukrainienne, est l’héritière d’une organisation politique nationaliste ukrainienne qui a opéré entre les années 1920 et 1950. Les membres de l’organisation ont participé activement aux combats au côté des bandes tchétchènes pendant les conflits en Tchétchénie dans les années 1990.

D’autres groupes et combattants extrémistes gangrènent le pays, par exemple, l’Armée rebelle ukrainienne (UPA), unité de combat de l’Organisation nationaliste ukrainienne, a été créée par Stepan Andriïovytch Bandera le père spirituel du nazisme en Ukraine lors d’une conférence spéciale en octobre 1942. Les représentants de l’organisation ont participé activement aux combats au côté des bandes tchétchènes pendant les conflits en Tchétchénie. On voit ici les connexions entre ces groupes paramilitaires extrémistes et nazis avec les desseins de déstabilisation de la Russie elle-même surtout dans l’affaire tchétchène.

Drapeau à l’effigie du nazi Stepan Bandera

«Secteur droit» est une association de militants d’extrême droite nationaliste qui s’est formée au cours du «Maidan» à Kiev (décembre 2013-février 2014). Elle est devenue célèbre le 1er décembre 2013 dans des affrontements avec les forces intérieures et les forces spéciales du Ministère de l’Intérieur qui surveillaient le bâtiment présidentiel, ainsi que dans la prise de plusieurs bâtiments administratifs.

Dans un rapport de l’ONU datant de 2016 sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires et arbitraires, il est écrit que «Secteur droit» fait partie des «milices violentes qui agissent en toute indépendance grâce à un engagement officiel de haut niveau et avec une impunité quasi totale».

Et la liste est longue, notamment avec le sinistre bataillon Azov, passé maître dans l’art de cibler tous les Russes dans le Donbass.
Un aller-retour dans le passé très récent de l’Ukraine démontre les liens entre ce bataillon et des groupes d’intérêts américains antirusses.

En mars 2015, le Ministre ukrainien de l’Intérieur de l’époque, Arsène Avakov, a annoncé que le bataillon Azov serait l’une des premières unités à être entraînées par les forces de l’armée américaine dans le cadre de leur mission de formation de l’opération des Gardiens intrépides. Mais les États-Unis ont abandonné leurs études le 12 juin 2015, car la Chambre des représentants des États-Unis a adopté un amendement interdisant toute aide au bataillon, y compris l’armement et la formation, en raison de son passé néonazi.

Cependant, en novembre 2015, l’amendement a été supprimé parce que, selon le journal The Nation, «la Commission du budget de la défense de la Chambre des représentants a subi des pressions du Pentagone pour supprimer l’amendement Conyers-Joko du texte du projet de loi». Il ne fait aucun doute, les intérêts américains avaient clairement définit la déstabilisation de la Russie via des milices néonazies, dont Azov, comme une priorité absolue.

Et le mode opératoire antirusse ne se limite pas aux groupes paramilitaires extrémistes, il intègre surtout les organisations non gouvernementales (ONGONG Une organisation non gouvernementale (ONG) est une association à but non lucratif, d'intérêt public, qui ne relève ni de l'État, ni d'institutions internationales), outils des révolutions colorés et des «régime change». L’Ukraine est le terrain privilégié de ces ONG euro-atlantistes qui développent la haine de tout ce qui est russe (Etat, peuple, culture).

Parmi les ONG polonaises, le Centre démocratique de l’Est de l’Europe, avec son siège à Varsovie, mérite d’être examiné séparément. Ses employés sont installés non seulement en Ukraine, mais aussi en contact avec les ONG russes. Il est financé par la Motta Foundation, le National Law Foundation de Washington, la Soros Foundation, les ambassades des Pays-Bas et du Canada.

Le budget annuel de la Fondation Charles Stewart Mott est de 2,6 milliards de dollars. Des liens existent entre le Centre démocratique de l’Est de l’Europe et le Département d’État américain. Un détail et pas des moindres, ce centre était dirigé par Zbigniew Brezinsky, le conseiller de plusieurs présidents américain, et non moins auteur du best-seller « Le Grand Echiquier ».

D’autres ONG financent le groupe extrémiste «Secteur Droit» et les mouvements radicaux similaires, parmi lesquelles notons : la Konrad-Adenauer-Stiftung, fondation proche du Parti chrétien-démocrate allemand et dont le siège est Saint-Augustin en Allemagne, la «Deutsche ghesellschaft für international zusammenarbeit», agence de développement allemande qui fournit des services de coopération internationale, dont le QG est Bonn. Il y a également la Hanns-Seidel-Stiftung, fondation caritative qui parraine des personnalités et des organisations qui ont contribué « à la paix, à la liberté et à la justice, à la démocratie et à la compréhension internationale ». Le quartier général de cette fondation se trouve à Munich.

La nuit des torches héritée de la marche nazie de Nuremberg en 1933

Parmi ces fondations, il y a notamment le British Council, une organisation internationale qui siège à Londres, fer de lance du soft power britannique, People in need, organisation humanitaire tchèque pour la promotion de la démocratie et des droits de l’homme dans le monde, dont le siège est à Prague, ainsi que le Congrès des Ukrainiens du Canada, une organisation publique qui regroupe les organisations politiques, sociales, culturelles des Ukrainiens du Canada, ainsi que les églises canadiennes ukrainiennes.

Le Bureau central est situé à Winnipeg au Canada. Le seul Canada a plus de 200 programmes économiques, humanitaires et sociaux en direction de l’Ukraine. C’est dire l’acharnement occidental contre la Russie en utilisant l’Ukraine comme plateforme de déstabilisation.

Il est évident à la lumière de ces faits que les différents gouvernements ukrainiens depuis 2014, outils des puissances euro-atlantistes, s’appuient dans leurs entreprises russophobes sur des groupes violents, racistes, qui prônent la suprématie de l’Ukrainien sur le Russe utilisant des méthodes néonazies, maquillées par les médias mainstream occidentaux en victimes d’un supposé expansionnisme russe.

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