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Nationale

Hausse des prix de l’eau minérale et des boissons : L’Apoce dénonce

Hausse des prix de l’eau minérale et des boissons : L’Apoce dénonce

Aucune période ou situation n’échappe au diktat des commerçants. Ces derniers imposent des prix à chaque occasion et l’été propice à cette dérive. L’essentiel est de réaliser des profits « à tout prix », selon un sentiment largement partagé par les consommateurs.

Aucun produit n’est épargné par l’augmentation des prix. Avec ces grandes chaleurs, c’est l’eau minérale et les boissons gazeuses, très consommées, qui sont touchées par cette hausse des prix. Une hausse injustifiée selon l’Organisation de protection du consommateur et de son environnement (Apoce), surtout que les producteurs n’ont, pour leur part, imposé aucune augmentation des prix.

Le constat fait par les citoyens est confirmé et dénoncé par l’Apoce, qui dit recevoir des signalements de la part de consommateurs qui font part d’augmentations des prix de ces boissons. C’est à travers son numéro vert et son application dédiée à la dénonciation des pratiques spéculatives « ACHKI » que l’association a reçu plaintes et alertes des consommateurs.

C’est ce qu’a affirmé lundi  le coordinateur national de l’association, Fadi Tamim, lequel a fait remarquer que ce ne sont pas toutes les marques d’eau minérale qui sont concernées par cette augmentation des prix.

Dans une déclaration au Jeune Indépendant, M. Tamim a affirmé qu’une bouteille d’eau minérale d’un litre et demi est proposée par endroits à 60 DA alors que son prix varie entre 35 et 40 DA. Il a déploré cette pratique de certains commerçants, affirmant que cette hausse des prix n’est absolument pas justifiée.

« Les prix n’ont pas connu d’augmentation chez les producteurs », a-t-il précisé, pointant du doigt les commerçants qui exploitent cette période de chaleur et la forte demande sur ces produits pour faire des gains supplémentaires. «

Les commerçants dans certaines régions du pays, notamment dans les villes côtières qui sont prises d’assaut par les estivants, exploitent cette situation. Ils proposent parfois une bouteille à un prix double que son prix réel », a expliqué M. Tamim, signalant aussi une diminution de l’offre des boissons gazeuses. Cela est la conséquence de la réduction de la production au niveau de certaines unités de production, et ce en raison de la période des congés.

La seule explication de ces augmentations de prix, selon le coordinateur national de l’Apoce, c’est « simplement une volonté du commerçant de réaliser le maximum de gains ». Il n’a pas manqué de signaler la résurgence du phénomène d’augmentation des prix à chaque occasion, citant la veille du mois sacré du ramadhan, l’Aïd et tout récemment une flambée des prix qui a touché les climatiseurs.

« C’est inacceptable. Il faut moraliser l’activité commerciale », a martelé M. Tamim, qui est revenu sur la proposition que l’association prône depuis des années pour faire face à cette situation récurrente.

Tout en affirmant que les prix sont libres, l’Apoce propose d’aller vers un plafonnement des marges bénéficiaires des commerçants et un contrôle des prix, temporairement, pour pouvoir contrôler le marché. Selon lui, c’est un passage obligatoire pour, ensuite, revenir à la règle qui dit que les prix sont libres.

Selon lui, le citoyen doit aussi jouer son rôle en refusant d’acheter les produits dont les prix ont connu une hausse inexpliquée. Une situation qui a également fait réagir l’Association des producteurs algériens de boissons (Apab), laquelle, par le biais de son président, interpelle le ministère du Commerce pour mettre fin à cette pratique, tout en affirmant que cette augmentation de prix de l’eau minérale et des boissons n’a rien à voir avec les producteurs.

Cette interpellation du département du Commerce devrait avoir un écho, d’autant que de nombreuses campagnes de contrôle sont menées, notamment durant cet été. Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations mène, en effet, des campagnes sans relâche, par le renforcement des opérations de contrôle, à même de sécuriser la santé des consommateurs et de lutter contre la concurrence déloyale.

Le ministre du secteur, Tayeb Zitouni, qui s’est exprimé tout récemment sur ce sujet, à l’occasion de la cérémonie d’installation du nouveau directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes, avait souligné « l’importance du rôle du contrôle économique dans la protection des droits des consommateurs et du pouvoir d’achat, ainsi que dans la préservation de la santé des citoyens et la qualité des produits ». Il avait alors appelé à faire preuve de plus d’efficacité et de fermeté pour contrer toutes les formes de fraude ou de spéculation sur la qualité et les prix des produits.



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