Hanoune trouve ligitime l’intervention de l’armée à In Salah

La chef du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a trouvé légitime l’intervention de l’armée à In Salah suite aux dérapages qui ont eu lieu entre les manifestants anti-gaz de schiste et les gendarmes.
« Ce n’est pas propre à l’Algérie car dans tous les pays du monde, l’intervention de l’armée s’impose dans certaines situations telles les catastrophes naturelles ou lors d’émeutes », a-t-elle déclaré hier lors d’une conférence de presse au siège de son parti. Pour la porte-parole du PT, l’intervention de l’armée à In Salah « pour l’instauration de l’ordre public » et « la protection des infrastructures » était inévitable afin d’éviter « la dérive » au pays, d’autant plus qu’il s’agit d’une région frontalière.
Elle a souligné cependant « la neutralité » de l’armé qui n’est pas déléguée pour discuter sur le gaz de schiste avec les populations locales, estimant que le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur auraient dû se déplacer sur les lieux pour discuter avec la population. Interrogé sur le différend qui l’oppose au chef du parti du FLN, Amar Saâdani, Mme Hanoune a répondu qu’il ne s’agit pas d’un différend entre elle et le secrétaire général du FLN, mais plutôt entre le FLN et le PT, et que les positions politiques diffèrent, ce qui est tout à fait normal à l’ère du pluralisme « même si ce pluralisme est formel », a-t-elle dit.
Elle a toutefois dénoncé l’attaque féroce du chef du FLN contre son parti et sa personne qui qualifiait même ladite formation de « micro-parti ». « Il ne parlait pas en son nom mais au nom de certains puissants du cercle du pouvoir », a-t-elle accusé. Mme Hanoune s’est dite convaincue que Saâdani a été actionné par un cercle au pouvoir, fait de nouveaux riches et de ministres, pour s’en prendre à elle et à sa formation politique.
Pour elle, cette « dérive est inévitable lorsque l’argent se mêle à la politique. A propos du projet de loi relative à la protection de la femme contre toutes les formes de violence, adoptée récemment par les députés de l’APN, la chef du PT a affirmé que ces textes ne protègent pas la femme. « Celle loi n’est pas progressiste et ne constitue pas une avancée en termes de protection des femmes », a-t-elle estimé en arguant que la clause du « pardon » de la victime annulerait les poursuites judiciaires contre son agresseur.
« Cette notion en faveur de l’oppresseur ouvre la voie à la pression familiale contre la femme pour la contraindre à pardonner, ce qui annulerait toutes les dispositions de la loi en question », a-t-elle insisté. Elle a dénoncé à ce propos le fait que les propositions d’amendement de son parti pour annuler cette disposition aient été rejetées.
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