Guerre larvée entre Belaïz et Hamel

Mis en cause par les agents de l’ordre qui avaient organisé contre lui une action de protestation le mois dernier, le général Hamel contre-attaque en rappelant ses différentes actions depuis sa prise de fonction à la tête de la DGSN.
Des documents rendus publics accusent indirectement le ministère de l’Intérieur d’être derrière certains blocages qui empêchent d’améliorer la situation des policiers en mission. Des documents rendus publics récemment par la DGSN font état d’importantes augmentations de salaires obtenues par les forces de l’ordre durant les dernières années.
Près de 30 000 policiers ont bénéficié de logements aidés (LSP et AADL), soit un policier sur six. On y trouve également des propositions en vue d’une « majoration de 25% de l’indemnité de zone » pour ceux exerçant dans le Sud et d’une limitation de la durée de service au sein des unités antiémeute à cinq ans.
Le détachement à Ghardaïa, où gendarmes et policiers sont soumis à une forte pression, sera limité à deux mois. Selon ces documents, le ministère de l’Intérieur aurait laissé traîner le dossier avant de revoir à la baisse les propositions de la DGSN concernant les indemnités accordées aux policiers en mission, qu’il s’agisse « des frais de déplacements collectifs, de la prime alimentaire et de la gratuité des repas, de la revalorisation des bourses d’études des élèves policiers, ou des indemnités de zone ».
La DGSN aurait ainsi demandé une revalorisation conséquente de la « prime alimentaire », mais le ministère de l’Intérieur n’aurait pas adhéré à la démarche. Le général Hamel endosse les revendications de sa troupe, selon ces documents, car « avec des montants de 210 dinars pour l’élève et 250 dinars pour le policier en casernement, la prime accordée ne correspond nullement au niveau de vie ».
Le document égratigne aussi l’ancien ministre de l’Intérieur Dahou Ould Kablia, en rappelant que certains dossiers étaient en suspens depuis l’avènement du général Hamel à la tête de la police, en 2010, à la suite de l’assassinat d’Ali Tounsi, tué dans son bureau par un de ses assistants. Ould Kablia, qui est un vétéran de la vie politique, a quitté le gouvernement.
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