Grand rassemblement à Paris en soutien au peuple sahraoui
Un grand rassemblement en soutien au peuple sahraoui au coeur de Paris, la capitale française, a eu lieu ce samedi à quelques mètres de l’Elysée, lieu où se trame l’appui à l’occupant marocain.
L’agression de l’occupant marocain de Guerguerat contre des civils sahraouis a révélé au monde les souffrances d’un peuple occupe depuis 1975 par le régime dictatorial de Rabat, suscitant l’indignation à travers le monde.
Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés sur la place de la République pour dénoncer cette agression et pour appeler l’ONU à agir pour obliger le Maroc à se conformer au droit international.
Les manifestants, munis de pancartes et de banderoles, ont scandé des slogans contre l’agression marocaine et exprimé leur solidarité et soutien à l’armée de libération sahraouie à El Guerguerat, dans le sud-ouest du Sahara occidental.
Les manifestants ont exigé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité en vue d’accélérer l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara Occidental, promis par l’ONU depuis trois décennies.
Ce grand rassemblement a été tenu à l’appel du Collectif des associations de la communauté sahraouie en France et la Plateforme pour la solidarité avec le peuple du Sahara occidental.
Ce grand rendez-vous qui a été autorisé par les autorités françaises, vient également en soutien aux 19 prisonniers politiques sahraouis de « Gdeim Izik » dans les prisons marocaines et dont les peines ont été injustement confirmées par la Cour de cassation de Rabat.
Pris de panique, le gouvernement marocain a tenté de perturber la manifestation en appelant ses concitoyens en France à se rassembler, au même lieu, soit à la Place de la République, les exhortant à « venir en famille ».
Pour rappel, les forces d’occupation marocaines ont violé le cessez-le-feu signé en 1991 avec le Front Polisario sous l’égide de l’ONU, en menant une agression militaire contre des civils sahraouis dans la région d’El Guerguerat le 13 novembre en cours, une région considérée par l’ONU comme étant une région désarmée, suscitant de vives condamnations internationale.
Pour sa part, le représentant du front Polisario à Paris, Mohamed Sidati, a dénoncé la politique et le parti-pris aveugle de la France en faveur du Maroc. Selon lui, c’est ce soutien français qui retarde et complique la tâche de la mission onusienne au Sahara occidental, la Minurso.
« La France qui par son parti pris est aux cotés du Maroc retarde et complique la tâche de la Mission de l’Onu au Sahara occidental empêchant l’avènement d’une solution juste à travers un référendum d’autodétermination », a déclaré M. Sidati dans une déclaration à l’issue de ce grand rassemblement parisien qui sera suivi par d’autres dans les jours à venir.
Le responsable sahraoui a fait observer que « la France gagnerait en adoptant une position beaucoup plus neutre et équilibrée sur la question du Sahara occidental au lieu d’un parti pris aveugle », l’appelant à « cesser d’avoir une attitude partisane qui va à l’encontre du droit international et d’une solution juste et pacifique ».
Dans ce contexte, M. Sidati a appelé le gouvernement français à « cesser d’avoir une attitude partisane qui ne fait que perdurer l’injustice », précisant qu’il est temps que la France « contribue à une solution juste et pacifique au Sahara occidental et ce dans l’intérêt de la paix la sécurité et la stabilité de toute la région du Maghreb ».
Sur le terrain militaire, les unités de l’armée sahraouie poursuivent leurs attaques contre les cantonnements de l’armée royale, tout au long du mur des sables.
La défense sahraouie a souligné, dans son communiqué, que « les combattants de l’Armée de libération ont mené des attaques intenses sur les positions de l’ennemi, ciblant des positions des soldats de l’occupation dans le secteur de Tachla ».
Ces attaques ont ciblé également des retranchements à Oum Dighen dans le secteur Baghari.
Des « unités de la gloire et la dignité » ont, en outre, ciblé ce samedi « des positions de l’ennemi en menant des attaques intenses sur les bases des soldats de l’occupation à Rousse la vallée de Tmat dans le secteur de Hauza, ainsi que dans le « secteur de Smara ».
Ces attaques « destructives » ont engendré des dégâts « considérables » matériels et humains dans les rangs des forces d’occupation marocaines, a conclu un communiqué militaire sahraoui.