Ghardaïa : Des parents d'élèves en colère – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Ghardaïa : Des parents d’élèves en colère

Ghardaïa :  Des parents d’élèves en colère

Quelques jours à peine après la rentrée scolaire, certaines écoles sont toujours privées de commodités. Des lacunes qui inquiètent les parents d’élèves qui ont déjà du mal à digérer les problèmes liés à la surcharge des classes et aux cantines qui tardent à démarrer.

Dans une grande partie des écoles primaires à Ghardaïa, des travaux sont toujours en cours et sont menés alors que les élèves sont scolarisés dans les parties finies et sortent en récréation dans la cour, en chantier. A titre d’exemple, les noms de quelques écoles primaires : celles de Touzouz, de Cheikh, de Saïd-Kerbouche, de Belghanem à Ghardaïa ou encore d’Abou-Yagoug-Elouarajlani à Béni-Izguen.

« Mon fils est en deuxième année primaire dans une école où les élèves n’ont pas accès aux toilettes. Les anciennes sont démolies et les nouvelles sont toujours en cours de construction », se plaint la mère d’un enfant scolarisé à l’école Cheikh Saïd-Kerbouche. « Nos enfants sont confrontés cette année à une multitude de problèmes. Il est inacceptable que nos chérubins se mélangent dans la cour de récréation avec toutes sortes de détritus, de matériaux de construction, de manœuvres et autres », a-t-elle ajouté. « Cela constitue un danger et une menace pour la santé de nos petits enfants », a expliqué une autre maman rencontrée devant cette même école.

Si Ahmed, un autre parent d’élève qui s’est joint à la discussion, a relaté au Jeune Indépendant : « Je suis maçon de métier. Il est inconcevable de construire des sanitaires à proximité ou en juxtaposition avec les salles de classe. Comme vous le voyez, cette curieuse bâtisse vient dissimuler une bonne partie des classes. » Il a ajouté ironiquement mais avec amertume : « Je rends hommage au bureau d’études qui a réalisé l’étude et le mauvais choix de l’emplacement des sanitaires. »

Interrogé au sujet de ces graves lacunes, Brahim Hammou-Abdallah, directeur de cette école primaire, a expliqué au Jeune Indépendant qu’il fallait voir les responsables concernés à l’APC. De son côté, l’entrepreneur chargé de la réalisation de travaux a déclaré : « Je ne suis pas la cause du retard de ce projet, je fais de mon mieux. La preuve, j’ai entamé les travaux sans le moindre O.T. (ordre de travail, ndlr) ».

Par ailleurs, le réaménagement horaire appliqué depuis le début de cette rentrée pour les classes du cycle primaire continue de susciter colère et mécontentement chez les parents d’élèves à Ghardaïa. Certains parents d’élèves regrettent que le ministère de l’Education n’ait pas pris en considération les spécificités de la région de Ghardaïa, notamment celles liées aux conditions météorologiques.

Pour rappel, les horaires affichés cette année pour tous les paliers confondus (8 h à 11h15, 13 h à 14h30 et enfin 13 h à 15h30) n’arrangent guère les petits écoliers des deux premières années du cycle primaire. « A 14h00, même les rues sont vides à Ghardaïa !», indique-t-on. Comment ces pauvres petits écoliers pourront-ils résister à une température à 40°C, l’après-midi en particulier. Un autre constat est aussi sujet à appréhension : une récréation à 10 h ou à 14h30, sous un soleil de plomb, dans des cours non couvertes et parfois sans eau potable fraîche, est une décision irréfléchie.

Notons également que plusieurs de ces écoles ne sont pas encore dotées de climatisation. Une situation qui semble bouleverser les « habitudes » de tous les nouveaux écoliers, surtout l’après-midi, selon une mère qui travaille et qui a demandé un congé pour accompagner sa fille, surtout à la sortie des classes. « C’est trop injuste aussi pour certaines écoles dont la totalité (l’école Cheikh Saïd-Kerbouche) où la majorité des enseignants sont de la gent féminine. « Parcourir la distance qui sépare l’établissement scolaire de la maison à pied constitue une menace pour la santé de ces enseignantes », a indiqué un représentant d’une association de parents d’élèves.

« La colère est cependant très visible chez certains parents d’élèves et le taux d’absence durant cette première semaine d’école, très chaude, a atteint plus de 25 % », a indiqué Mohamed, lui-même, membre d’une association de parents d’élèves. Il va falloir, a-t-il dit, se décider en urgence pour de nouvelles actions à mettre en place pour remédier à cette situation délicate.

Pour cela, il a suggéré l’aménagement des horaires pour les élèves des 1re et 2e années du primaire, en leur assurant des journées à horaires continus, de 8 h à 11h30. Sachant qu’il s’agit là d’une proposition pour « tenter d’atténuer les risques pour les enseignants, les élèves et notamment l’environnement parental ».

 

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