Gestion des écoles : Le ministre veut mettre fin au laxisme
Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, a donné, ce mercredi, lors d’une conférence nationale tenue par visioconférence, de fermes instructions pour renforcer la rigueur administrative et la transparence dans la gestion des établissements scolaires.
Cette rencontre, réunissant des cadres de l’administration centrale, des directeurs de l’éducation et des directeurs délégués, a porté sur l’intégration des enseignants contractuels, la gouvernance locale, le suivi des projets structurants et la protection des droits des élèves, autant de priorités inscrites dans la feuille de route 2025 du ministère.
Dans son allocution d’ouverture, Saâdaoui a rappelé que toutes les décisions prises au sein du secteur doivent impérativement s’inscrire dans le cadre légal et réglementaire.
Il a souligné que la stabilité des établissements scolaires ne peut être assurée qu’à travers une transparence totale dans la gestion, un suivi de proximité des services et une application stricte des textes en vigueur. Selon lui, ces principes sont indispensables pour protéger les droits des élèves et du personnel éducatif, tout en préservant la crédibilité du secteur et la confiance des citoyens dans ses institutions.
Le ministre a ensuite écouté les rapports détaillés des directeurs de l’éducation concernant l’intégration des enseignants contractuels dans leurs postes. Il a mis l’accent sur la nécessité d’une gestion méthodique et coordonnée afin de combler les postes vacants sans compromettre la continuité pédagogique. M. Saâdaoui a insisté pour que chaque mesure soit conforme au cadre juridique et qu’elle serve avant tout l’intérêt des élèves et le bon fonctionnement des établissements.
Le ministre a également évoqué le suivi des élèves issus de la République arabe sahraouie démocratique, accueillis dans plusieurs établissements en Algérie. Il a souligné l’importance d’un encadrement spécifique et permanent, confié à des équipes pédagogiques désignées par les directions de l’éducation, afin d’assurer un accompagnement complet, tant scolaire que parascolaire. Cette mesure s’inscrit dans le respect des engagements officiels de l’État algérien envers ces élèves et témoigne de la solidarité éducative de l’Algérie.
Abordant la question des relations avec les partenaires sociaux, M. Saâdaoui a appelé à préserver un climat apaisé et constructif avec les syndicats agréés, dans le respect strict de la loi 23-02 régissant l’exercice du droit syndical. Il a souligné l’importance de maintenir un dialogue permanent au niveau local afin d’apporter des solutions rapides et concertées aux problèmes rencontrés.
Le ministre a également rappelé l’obligation de respecter et d’appliquer immédiatement les dispositions du même texte relative à la mise à disposition du personnel, soulignant qu’aucune dérogation ne sera tolérée.
Le ministre a félicité les directions de l’éducation qui ont accompli des progrès significatifs dans la mise en œuvre des projets structurants inscrits au programme 2025.
Il a toutefois exigé une accélération du processus administratif, notamment la finalisation des cahiers des charges et le lancement effectif des travaux au niveau des wilayas, afin que ces projets puissent être opérationnels dès la prochaine rentrée scolaire.
Le ministre a annoncé que la prochaine conférence nationale sera consacrée au suivi de l’état d’avancement de ces projets, tandis que les programmes relatifs à l’exercice 2026 seront examinés après l’adoption de la loi de finances.
Concernant le volet administratif. M. Saâdaoui a instruit les directions de l’éducation d’achever sans délai l’élaboration et la validation des plans de gestion des ressources humaines, afin de permettre leur application effective sur le terrain.
Réintégration des élèves, une priorité
Il a insisté sur le suivi rigoureux de leur exécution et la responsabilisation des cadres concernés pour garantir une utilisation efficiente des moyens humains du secteur.
Le ministre a rappelé que la réintégration des élèves déscolarisés constitue une priorité nationale et un levier essentiel de protection de la jeunesse. Cette mesure, a-t-il expliqué, vise à offrir une seconde chance d’apprentissage aux enfants et adolescents en rupture scolaire, tout en les préservant des influences extérieures susceptibles d’affecter leur parcours éducatif ou social. « L’intérêt du jeune élève doit demeurer au cœur de nos décisions », a-t-il insisté.
En conclusion, Dr Saâdaoui a insisté sur la nécessité de consolider les directions de l’éducation par des ressources humaines qualifiées, estimant qu’elles constituent le socle du bon fonctionnement du système éducatif.
Une gestion efficace, a-t-il souligné, repose sur la compétence, la discipline et la rigueur administrative, gages de stabilité institutionnelle et d’amélioration continue des performances du secteur.
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.