Développement du e-commerce : Encourager l’émergence des idées innovantes

La ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Amel Abdelatif, a affirmé que l’activité commerciale enregistre une véritable transformation et une croissance notable, devenant une expérience numérique qui lie le commerçant au consommateur, mettant en avant la stratégie de l’Algérie, particulièrement le département du Commerce en la matière, qui vise à instaurer un environnement numérique moderne, et ce en encourageant l’émergence d’idées nouvelles à même d’offrir l’opportunité de lancer des projets commerciaux via internet.

En présence du ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises, du ministre de la Poste et des Télécommunications et de la Haut-Commissaire à la numérisation, la ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national a donné, ce mercredi à la Safex (Alger), le coup d’envoi de la 4e édition du Salon du e-commerce et des services en ligne « ECSEL EXPO », marqué par la participation de plus de 250 exposants.

La stratégie du département du Commerce intérieur visant le développement du e-commerce a été exposée par la ministre. « Le ministère du Commerce intérieur œuvre à instaurer un environnement numérique moderne qui encourage les idées innovantes et permet aux jeunes de lancer leurs projets commerciaux en ligne, contribuant ainsi à créer une véritable valeur ajoutée pour notre économie nationale », a affirmé Amel Abdelatif.

Une stratégie qui se traduit par un ensemble de mesures. Il s’agit, selon les explications de la ministre, de la mise à jour du cadre juridique régissant le commerce électronique, de la sensibilisation et de l’encouragement des commerçants à utiliser les solutions de paiement électronique, de la numérisation des services commerciaux et administratifs à même de simplifier les procédures et de faciliter l’enregistrement des activités et l’obtention du registre de commerce via les plates-formes en ligne. Elle a aussi signalé le fait que le ministère œuvre à encadrer le développement du commerce électronique afin qu’il soit « organisé et responsable », évitant ainsi l’émergence d’activités parallèles hors du cadre légal.

Signalant une révolution dans le monde du commerce, qui est désormais une expérience digitale intégrée reliant le commerçant au consommateur à travers des plates-formes modernes, la ministre a affirmé que la vision du secteur du commerce intérieur est claire. Elle repose, entre autres, sur une numérisation fondée sur la confiance, le savoir et la transparence, un marché organisé, garantissant l’équilibre entre la liberté d’entreprendre et la protection du consommateur et l’inclusion économique et financière, et ce à travers l’intégration des activités commerciales parallèles dans l’économie nationale.

Par ailleurs, les efforts du département qu’elle dirige visant la promotion de l’adoption du paiement électronique comme « une option sûre et pratique » et réduisant progressivement la dépendance au paiement en espèces dans les transactions commerciales ont été soulignés par la ministre qui dit que « ce mode de paiement favorise la transparence, facilite le suivi des opérations numériques et repose sur les principes de confiance, de clarté et de protection du consommateur», permettant ainsi le renforcement de la crédibilité du commerce électronique.

Pour ce qui est de ce Salon du e-commerce et des services en ligne, Mme Abdelatif a souligné l’importance de cet événement économique et numérique majeur qui « constitue un rendez-vous annuel réunissant l’innovation, l’entrepreneuriat et la transformation digitale dans le secteur du commerce et des services électroniques ». Selon elle, ce rendez-vous illustre la profonde mutation que connaît l’Algérie dans le domaine de la numérisation, en parfaite harmonie avec les orientations stratégiques du président de la République visant à bâtir une économie diversifiée, moderne et fondée sur le savoir et la technologie.

De son côté, le fondateur de ce Salon, Chemseddine Habhoub, s’est félicité de la place qu’occupe désormais ce Salon, qui regroupera, durant quatre jours, tous les acteurs de l’écosystème. Lors de son passage hier à la Radio nationale, il a fait état de la participation de toutes les parties prenantes, proposant des services permettant l’existence des e-commerçants tels que des sociétés de logistique qui font le stockage, l’emballage, les logiciels de gestion, les solutions de paiement, la cybersécurité, les fournisseurs d’accès à internet, les banques, les assurances, ainsi que des institutions étatiques telles que la DGI (Direction générale des impôts) et l’Agence nationale de l’autoentrepreneur. Il convient de rappeler que le e-commerce a enregistré une croissance notable durant ces dernières années, atteignant des transactions de 1,9 milliard de dollars à la fin de 2024.