FLN-FFS : le mariage hybride – Le Jeune Indépendant
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Nationale

FLN-FFS : le mariage hybride

FLN-FFS : le mariage hybride

Le FLN et le FFS, deux partis censés être diamétralement opposés, semblent avoir trouvé un terrain d’entente, tout d’abord pour s’asseoir à la même table et envisager ensuite une plateforme pour le changement dans le pays. Le SG du FLN, Amar Saâdani, multipliait les appels du pied au plus vieux parti d’opposition qui, depuis sa fameuse position de « ni boycott, ni soutien, ni participation » en mars dernier, avait gardé ses distances par rapport aux initiatives de la CNLTD. Le parti d’Aït Ahmed pourrait sceller une alliance, même hybride, avec un parti autrefois son farouche opposant.

Une délégation du FFS compte sedéplacer, mardi, au siège du FLN pour rencontrer le secrétaire général du parti, Amar Saâdani. Le FFS a ainsi tenu à répondre favorablement à l’invitation au dialogue lancée par le leader du FLN à l’opposition il y a quelques semaines. Si cette rencontre informelle n’a pas été préparée et qu’aucun ordre du jour n’a été élaboré, elle aura surtout permis aux deux partis, à l’idéologie similaire, de se concerter sur la situation interne du pays et sur les derniers développements survenus sur la scène politique.

Si le FFS prépare activement la réunion dite de consensus national prévue avant la fin de l’année, le FLN, lui, est déjà absorbé par les préparatifs de son congrès prévu au début de l’année 2015.
Le parti de Hocine Aït Ahmed, qui a exprimé publiquement son souhait d’associer le pouvoir, veut aussi voir le FLN s’associer pleinement dans la réussite de cette rencontre. Les deux partis ont en effet les mêmes motivations politiques.

Il existe beaucoup de similitudes dans le programme et dans les visions. Le FLN était un parti-Etat, mais à partir de 1990, il est devenu comme tous les autres. Le FFS, jusqu’à très récemment, avait cette idée que le FLN était un parti-Etat. Au fil des années, le FFS a compris ceci : sortir de l’étau qui l’enserre.

Le FFS ne voit plus le pouvoir comme source de tous les maux et le FLN s’accorde quelques libertés par rapport à son statut de parti du pouvoir. Le FFS avait récemment réitéré à travers un communiqué un appel pressant aux autorités pour « garantir effectivement les libertés démocratiques et assurer la protection de tous les citoyens par la mise en place d’un Etat de droit. Un Etat de droit que réclame justement depuis quelques temps Amar Saâdani, secrétaire général du FLN et principal soutien au quatrième mandat de Bouteflika. Le FFS est-il donc sur la même longueur d’ondes que le FLN ?

Aït Ahmed répond indirectement…à Saâdani

Il y a quelques mois, le patron du FLN avait envoyé une lettre inédite à Hocine Aït Ahmed. Dans cette missive, Saâdani rend un hommage appuyé à Hocine Aït Ahmed et à son parcours aussi bien pendant la Révolution que dans l’opposition au pouvoir, avant de l’inviter à une rencontre afin de discuter de l’avenir du pays dans un contexte de transition au sommet de l’Etat. 

« C’est pour moi un immense honneur que de prendre l’initiative de vous écrire en votre qualité de figure historique de la glorieuse révolution algérienne et de personnalité reconnue et respectée de tous sur les scènes nationales et internationales. C’est la première fois depuis l’indépendance que le FLN, parti au pouvoir depuis 1962, tend la main officiellement au plus vieux parti d’opposition du pays qui vient de fêter ses 50 ans.

Le message de Saâdani a sans doute été approuvé par le président Bouteflika, destinataire d’une copie de la lettre. Mais depuis, c’est le silence radio. Le secrétaire général du FLN, qui souhaitait rencontrer Aït Ahmed « aux échéances les plus rapprochées » est aujourd’hui fixé. Il n’aura pas de rencontre avec le leader du FFS, mais un soutien de taille de la part du parti.

En effet, le vieux chef historique, qui s’est retiré petit à petit des activités du parti, laissant le soin à une « vieille garde » de le gérer à sa place, a peut-être répondu indirectement à cette invitation en envoyant une délégation chez le FLN discuter des stratégies à mettre en place pour contrecarrer les plans d’une opposition de plus en plus active sur le terrain. Mais une question mérite d’être soulevée. Qu’aura-t-il à gagner en change en s’alliant avec le FLN ? Le FFS a-t-il (déjà) perdu sa virginité politique ?

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